Allocution de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Mme Aïchatou Mindaoudou,

à l'occasion du démarrage des travaux de Structure de veille du scrutin du 25 octobre 2015



Abidjan, le 21 octobre 2015







- Excellence Monsieur le Président Dioncounda Traoré,



- Excellence Monsieur le Président Ely Ould Mohamed Vall,



- Monsieur le Président de la CEI,



- Excellences Mesdames Messieurs les ambassadeurs et représentants des institutions internationales



- Mesdames et Messieurs les membres de Groupe de Contact,



- Mesdames et Messieurs les membres de la plateforme de veille des femmes et des jeunes,



- Mesdames et Messieurs les représentants de l'institut de Gorée, partenaire technique de cette plateforme,



- Chers collègues du SNU



- Chers amis de la presse,



- Mesdames et Messieurs,





C'est avec un grand intérêt que je prends part à la présente cérémonie qui marque le démarrage des travaux de la structure de veille, mise en place par une plateforme de femmes et de jeunes résolument engagés pour des élections démocratiques, transparentes, crédibles et apaisées en Côte d'Ivoire.

En période électorale, les concepts de participation de transparence de responsabilité sont particulièrement mis en exergue. Toutefois ces concepts, qui participent de la bonne gouvernance électorale, ne prennent tout leur sens que lorsqu'ils sont pratiquement mis en œuvre sur le terrain. C'est la raison pour laquelle je me réjouis du fait que la plateforme se soit dotée des moyens nécessaires lui permettant de contribuer à l'instauration d'un climat de confiance, à la promotion d'une culture de non-violence ainsi qu'au respect des droits de l'homme avant, pendant et après l'élection présidentielle du 25 octobre 2015.



Il me plait de relever en conséquence que la plateforme s'est ; d'abord constituée en réseau, mais a également assurer la formation de ses membres sur les principes et les concepts qui sous-tendent une pareille activité, sur les exigences de celle-ci ainsi que sur les outils de gestion des opérations qu'elle requiert.



A cet égard, la structure de veille que nous inaugurons, ensemble aujourd'hui, se trouve indéniablement devant un défi ; mais, et c'est ce qui rassure, elle dispose des moyens pour le relever. En effet, elle peut s'appuyer sur plusieurs expériences similaires et s'inspirer aussi des bonnes pratiques relevées ainsi que des leçons apprises à travers les travaux développés et des résultats enregistrés par des structures similaires dans plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, notamment au Ghana, En Guinée, en Guinée Bissau, au Mali, au Nigéria et au Sénégal.



En outre, la plateforme qui bénéficie de l'assistance technique de l'Institut de Gorée dont l'expertise en la matière est avérée, reste ouverte au partenariat avec d'autres structures poursuivant les mêmes objectifs.

Je voudrais, mesdames et messieurs, insister sur le fait que l'observation et le monitoring des processus politiques et des politiques publiques en Afrique, requièrent de plus en plus de professionnalisme et de rigueur pour rendre crédible l'action des organisations qui s'y investissent. Il est évident qu'au cœur de ce dispositif, la société civile occupe une place prépondérante. Elle se doit donc d'être elle-même professionnelle, neutre, impartiale et indépendante. C'est à ce prix, aussi que se consolident la démocratie, la gouvernance participative et la paix sur le continent.



L'accompagnement du système des Nations Unies s'inscrit essentiellement dans cette optique et il est en parfaite adéquation avec ses idéaux de paix, de sécurité et de participation active et inclusive des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec des handicaps, dans la gestion de la démocratie et du développement. Ces idéaux sont stipulés dans les résolutions 1325 et 1820 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.



Mesdames et messieurs,

La structure de veille rassure par son infrastructure technique et sa méthodologie particulière de collecte, de remontée et de contrôle des informations de terrain. Elle rassure aussi et surtout par le dispositif d'analyse des informations collectées, dispositif qui devrait permettre de prendre les décisions adéquates en anticipant et en réagissant à temps afin de maintenir un climat apaisé tout au long du processus électoral.

Permettez-moi, Excellences, Mesdames Messieurs, de saisir cette occasion de remercier les membres du groupe de contact, qui ont tous et toutes eu à assumer de hautes et nobles missions en Afrique et dans le monde, groupe conduit par Son Excellence M. Dioncounda TRAORE ancien Président du Mali pour avoir bien voulu accepter de contribuer à cet exercice combien important pour la Côte d'Ivoire et la sous-région ouest africaine.

Le groupe est également composé des personnalités étrangères et nationales :

Au titre des personnalités étrangères :



- Son Excellence Ely Ould Mohamed Val, ancien Président de Mauritanie,



- Mme Ndioro NDIAYE, ancien ministre du Sénégal, ancienne Directrice Générale Adjointe de l'OIM,



- Mme Marie-Elise Gbedo, Avocat, et ancienne Ministre du Benin.

Au titre des personnalités nationales :



- M. Sékou Diaby, Avocat Général à la Cour Suprême, à la retraite, Magistrat Hors-Hiérarchie,



- M. Moussa Dramé, Imam Principal de la Mosquée Fatma Zahara de Grand-Bassam,



- Le Révérend Père Augustin Obrou, Curé de la Paroisse Saint Jacques des Deux-Plateaux.





Le groupe de contact aura pour mandat d'entreprendre, le cas échéant, des actions de facilitation, de médiation et de dialogue politique pendant la période électorale.



Pour terminer, je voudrais d'abord vous assurer encore une fois de l'accompagnement du système des Nations-Unies à la structure de veille et à toutes les plateformes de la société civile pour les élections apaisées , je voudrai ensuite vous souhaiter pleins succès dans l'accomplissement de votre mission et enfin formuler le vœu que la présente élection hisse la Côte d'Ivoire et son peuple au rang des démocraties exemplaires en Afrique.

Je vous remercie de votre aimable attention.