« CE SONT LES FEMMES QUI RENDENT LES PROCESSUS DE PAIX DURABLES » SOULIGNE LE NUMERO UN DE L’ONUCI

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22 oct 2012

« CE SONT LES FEMMES QUI RENDENT LES PROCESSUS DE PAIX DURABLES » SOULIGNE LE NUMERO UN DE L’ONUCI





Nouvelle page 1









Abidjan, 20 octobre 2012

- Devant un public essentiellement composé de femmes engagées dans la lutte pour
la parité, et aux côtés de la Première Dame de la République, Dominique
Ouattara, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour
la Côte d'Ivoire, Albert Koenders, s'appuyant sur des exemples tels que ceux du
Libéria voisin et du Soudan, a rendu un  vibrant hommage aux femmes et au rôle
essentiel qu'elles jouent dans la résolution des crises et des conflits. «
C'est la participation active et réelle des femmes dans les processus de paix
qui rend ces processus durables
», a-t-il souligné, vendredi 19 octobre
2012, participant à Abidjan, à la cérémonie officielle de la Journée portes
ouvertes sur la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur les
femmes, la paix et la sécurité, adoptée le 31 octobre 2000.  La Journée,
organisée au Siège du Ministère des Affaires étrangères, dans le cadre des
activités commémorant le 12e anniversaire de l'adoption de cette
Résolution, était placée sous le thème suivant: « La paix, la sécurité et le
développement, avec la participation accrue des femmes, c'est maintenant : JE
M'ENGAGE
».




Dans
son message, le Représentant spécial a appelé chaque citoyen et chaque citoyenne
à s'approprier la Résolution 1325, et, ce afin de la traduire en actes concrets
au quotidien.  « Je voudrais insister sur le rôle important que les femmes
peuvent jouer dans deux processus qui me paraissent particulièrement importants
dans le contexte actuel de la Côte d'Ivoire
» a par ailleurs dit M. Koenders
: « La réconciliation nationale et la participation politique ne seront
possibles qu'avec le soutien d'un vrai dialogue politique inclusif pour lequel
et dans lequel les femmes peuvent jouer un grand rôle. Je tiens à ce niveau à
vous assurer de l'engagement de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire
(ONUCI) et du Système des Nations Unies
». Le Représentant spécial a aussi
évoqué des actions concrètes menées pas l'ONUCI, les Agences du Système en
partenariat avec le Gouvernement et les femmes elles mêmes, en vue de contribuer
à la matérialisation des quatre grands piliers de la Résolution 1325 à savoir:
la participation des femmes, leur protection, la prévention des violences à leur
encontre et leur relèvement dans les contextes post conflit. Ces grands piliers
a-t-il dit sont intégrés dans tous les domaines d'action de l'ONUCI, qu'il
s'agisse de la sécurité et la protection, de l'appui à l'Etat de droit, de la
réconciliation ou encore de domaines tels que l'appui au renforcement des
capacités institutionnelles.




 





Présentant leurs doléances, les femmes issues des associations non
gouvernementales ivoiriennes ont en particulier plaidé en faveur de l'adoption
d'une Loi sur la parité ; de l'accès égal des femmes et des hommes aux secteurs
décisionnels, d'une plus grande implication des femmes dans la réforme du
Secteur de sécurité et au processus de réconciliation nationale. Elles ont
également demandé la mise en place d'une justice de proximité; l'adoption d'une
politique de tolérance zéro s'agissant des violences basées sur le genre; et un
meilleur accompagnement socio économique des femmes rurales.  




 





Cette Journée co-présidée par la Première Dame Dominique Ouatarra et le
Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte
d'Ivoire, Albert Koenders, était une initiative conjointe de l'ONUCI et d'ONU
Femmes, en collaboration avec les organisations Féminines de la Société civile
ivoirienne et la Ministre de la Famille de la Femme et de l'Enfant,


Mme Raymonde Goudou Coffie. Elle a rassemblé plusieurs centaines
de représentantes d'organisations féminines ivoiriennes.


L'objectif de cet échange était de permettre aux milieux associatifs féminins
d'évaluer, avec les autorités et leurs partenaires, la mise en œuvre de la
Résolution 1325 en Côte d'Ivoire, et d'échanger sur les voies et moyens de faire
avancer cette mise en œuvre. De nombreuses organisations de la société civile,
des institutions nationales, organisations régionales telles que l'Union
Africaine (UA), la Communauté économique des Etats D'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
et internationales, ainsi que des représentants  de la communauté diplomatique
ont participé à cet échange. 




 


Pour
rappel, le 31 octobre 2000, le Conseil de Sécurité des Nations Unies adoptait à
l'unanimité la Résolution 1325 relative aux femmes, à la paix et à la sécurité.
Cette résolution historique dispose que les Etats membres doivent prendre les
mesures nécessaires afin de protéger les droits des femmes et des filles dans
les conflits armés, d'impliquer davantage les femmes à tous les niveaux de prise
de décision et d'assurer une égalité entre les sexes dans toutes les opérations
de promotion et de maintien de la paix. A ces fins, la Résolution 1325
recommande l'augmentation de la représentation des femmes à tous les niveaux de
la prise de décision dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et
internationaux pour la prévention, la gestion et le règlement des différents et
la résolution des conflits et processus de paix. Elle préconise également :
l'accroissement du soutien financier, technique et logistique de la part des
Etats membres pour la formation concernant la protection, les droits et les
besoins particuliers des femmes ainsi que toutes les actions visant la parité ; 
la fin de l'impunité des personnes responsables de toutes formes de violences
commises à l'encontre des femmes et des filles dans les situations de conflits
armés ; l'intégration d'une démarche soucieuse d'équité entre les sexes dans le
maintien de la paix, la construction et la gestion de camps de réfugiés, dans
les processus post-conflictuels,  la négociation et l'exécution des accords de
paix, les missions du Conseil de Sécurité et les rapports du Secrétaire Général
pour le Conseil de Sécurité.





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