L’ONUCI aux côtés des FRCI pour célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit

22 juin 2016

L’ONUCI aux côtés des FRCI pour célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit

‘’La justice et la redevabilité des crimes de violences sexuelles’’ : tel est le thème du panel organisé par les Nations Unies, le 21 juin 2016, pour commémorer le premier anniversaire de la Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit.

Le Coordonnateur opérationnel de la lutte contre les violences sexuelles liées au conflit de l’État-major des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), le Lieutenant Berthé Nanourou, et le point focal en matière de genre du ministère de la Défense, le Général de Brigade Kouamé Akissi, ont participé à cette vidéoconférence, en direct du siège de l’Opération des Nations Unies (ONUCI).

La vidéoconférence a été organisée par les Bureaux des Représentantes spéciales du Secrétaire général, respectivement sur la violence sexuelle liée au conflit et sur les enfants dans les conflits armés ; ainsi que par la Mission permanente d’Argentine auprès des Nations Unies à New York. Elle a été une occasion, pour les deux représentants ivoiriens, de partager l’expérience et les leçons apprises dans la lutte contre l’impunité, grâce à la volonté politique exprimée par les plus hautes autorités de l’Etat. Pour la Côte d’Ivoire, un pays qui a traversé un grave conflit, cette journée est l’occasion, pour le Système des Nations Unies (SNU), de réaffirmer sa volonté de continuer à accompagner le Gouvernement dans ses efforts de prévention et de lutte contre les violences sexuelles, depuis la fin des hostilités.

La participation de l’Etat-major des FRCI à ce panel est une reconnaissance des progrès significatifs réalisés par l’Etat de Côte d’Ivoire

En effet, pendant la crise post-électorale de 2010-2011 et après, les groupes armés et les FRCI ont été indexés comme auteurs de violences sexuelles et ont été inscrits sur la ‘’liste de la honte’’ dans les rapports du Secrétaire général des Nations Unies sur la violence sexuelle liée au conflit. Depuis, à travers l’appui du SNU, le Gouvernement ivoirien et l’Etat-major général des FRCI, se sont engagés à tout faire pour retirer les FRCI de cette liste le plus rapidement possible, à travers notamment des actes d’engagement, des activités de sensibilisation et des actions concrètes visant à mettre fin à toutes formes d’abus.

 

La Conseillère pour la Protection des Femmes basée à l’ONUCI, à travers l’Initiative des Nations Unies contre les violences sexuelles (UN Action), Caroline Allibert-Delestras, a salué l’engagement de la hiérarchie des FRCI. « La participation de l’Etat-major des FRCI à ce panel sur la justice et la redevabilité des crimes de violence sexuelle est une reconnaissance des progrès significatifs réalisés par l’Etat de Côte d’Ivoire dans la lutte contre l’impunité ces dernières années. La diminution constante des cas de viols commis par les FRCI nous rassure sur la volonté des institutions judiciaires de ce pays de continuer à faire tout ce qui est possible pour qu’aucune victime ne soit jamais oubliée  », a estimé Mme Allibert-Delestras.

Pour rappel, le 19 juin a été proclamé ‘’Journée internationale pour l’élimination de la violence sexuelle en temps de conflit’’, après le vote de la Résolution 69/293 (2015) de l’Assemblée générale des Nations Unies. «  Le viol et d’autres formes de violence sexuelle dans les situations de conflit et post-conflictuelles constituent des violations graves des droits de l’Homme et du droit international humanitaire  », a déclaré le Président de l’Assemblée générale, Sam Kutesa, saluant l’adoption de la Résolution. Cette journée a pour but de sensibiliser l’opinion sur la nécessité de mettre fin à la violence sexuelle liée aux conflits et d’exhorter la communauté internationale à se montrer solidaire des victimes de violence sexuelle pendant et après les conflits, dans le monde entier.