Hiré prône la cohabitation pacifique entre forces de sécurité et populations

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24 avr 2014

Hiré prône la cohabitation pacifique entre forces de sécurité et populations

A l'initiative du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI à Divo, une soixantaine de personnes, notamment des responsables de la société civile et des forces de sécurité (policiers, gendarmes, agents des Eaux et forêts et Forces Républicaines de Côte d'Ivoire) de Hiré près de Divo, se sont retrouvées, ce 23 avril 2014, ensemble pour la première fois depuis la fin du conflit postélectoral, dans le cadre d'un atelier. Objectif : créer les conditions d'une cohabitation pacifique entre les forces de sécurité et la population civile de Hiré.



Durant cet atelier, les participants ont suivi des exposés sur ''la lutte contre les violences basées sur le genre'' et ''la prévention et la gestion pacifique des conflits'', présentés respectivement par les représentants de la Police des Nations Unies, Legba Fréderic et Gara Salanga, et par la responsable du bureau des Affaires civiles de la Mission onusienne, Tanoh Eba Kouakou. Le chargé de l'Information Publique de l'ONUCI, Idrissa Koné, a quant à lui, développé le sujet sur la gestion des rumeurs.



Au terme des travaux en atelier, des recommandations ont été faites par les participants. Le groupe 1 qui a réfléchi sur les engagements pour le renforcement de la cohabitation entre les forces de sécurité et les populations, a insisté sur le respect des droits humains et

préconisé des rencontres ponctuelles entre ces deux entités. Le groupe 2, de son côté, a planché sur la synergie d'action entre l'ONUCI et les forces de sécurité pour la protection des civils, et prôné, entre autres, une franche collaboration entre les forces de sécurité et les populations. Quant au groupe 3, il s'est appesanti sur les actions des forces de sécurité pour la promotion de la réconciliation nationale et a proposé que « les forces de sécurité se tiennent à l'écart de la politique ». Ce groupe a souhaité également l'encasernement des FRCI et l'usage, par celles-ci, d'un langage courtois vis-à-vis des populations.



Ces différents sujets, ont fait réagir certains participants. Par exemple, en ce qui concerne les violences basées sur le genre, le Président de la jeunesse communale de Hiré estime qu'il faut sensibiliser les hommes à comprendre que « les femmes sont nos mamans » et qu'il faut leur faire moins de misères. Une ménagère, Ouya Elisabeth, s'est réjouie, de son côté, que l'on ait donné, pour une fois, la parole aux femmes pour dénoncer les injustices que les veuves subissent. Elle a plaidé pour que cela cesse.



Le Sous-préfet de Hiré, Ahui Roger, s'est réjoui de cette initiative de l'ONUCI car, a-t-il souligné, jusque là « l'entente n'était pas parfaite dans cette localité entre la population et les forces de sécurité ».



La journée s'est achevée par un match de ''maracana de zone'' remporté (5-3) par l'équipe de la société civile au détriment de celle des forces de sécurité.



Avant le coup d'envoi de ce match, le 2ème adjoint au Maire, Ouattara Moumoulaye qui a présidé cette rencontre, a instruit les deux équipes en ces termes : « forces de sécurité et société civile, ce match est le départ d'une nouvelle mission pour vous. Désormais vous êtes les ambassadeurs de la cohésion sociale et de la paix à Hiré ».