L’ONUCI et les autorités préfectorales de Taï en campagne contre la traite transfrontalière des enfants

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21 mar 2014

L’ONUCI et les autorités préfectorales de Taï en campagne contre la traite transfrontalière des enfants

Contribuer à la protection des enfants contre les activités transfrontalières illicites telles que la traite, l'esclavage, le travail forcé, la prostitution, la drogue, l'enrôlement dans les conflits armés comme esclaves sexuels, domestiques ou combattants : tel est l'objectif de la séance de sensibilisation initiée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le jeudi 20 mars 2014, au poste transfrontalier de surveillance de Daobly à la frontière avec le Liberia.



Cette activité organisée au profit des agents des forces de l'ordre et des propriétaires des plantations situées le long du fleuve Cavally et faisant frontière avec le Liberia a enregistré la participation du Préfet

de département de Taï, Aka Kouassi Bio. Elle s'inscrit dans le cadre des activités de la section Protection de l'enfant de la Mission onusienne et vise à améliorer la compréhension des bénéficiaires sur les concepts de traite et d'exploitation des enfants et la connaissance des participants sur les textes juridiques nationaux et internationaux relatifs à la protection des enfants.



Mme Sandra Penan de la section Protection de l'enfant de l'ONUCI a donc expliqué qu'il s'agit de créer un cadre d'échanges entre les animateurs du corridor transfrontalier, les planteurs et les acteurs impliqués dans la promotion et la protection des enfants aux fins de relever tous ensemble le défi de la lutte contre l'exploitation et le travail des enfants. « Beaucoup de vigilance, un simple contrôle peut attirer votre attention et vous orienter pour stopper le trafic des enfants », a-t-elle souligné en donnant quelques petits astuces, comme par exemple lorsque l'enfant qui traverse le poste frontalier n'a pas d'affinités avec son accompagnateur.



Pour sa part, le Préfet de Taï, Aka Kouassi Bio, a exhorté son auditoire à coopérer en identifiant les situations paraissant troubles. « Gardez les yeux ouverts sur le passage des enfants et n'hésitez surtout pas à signaler tous les cas douteux relatifs au

trafic des enfants

», a instruit l'autorité.



Aux termes de cette séance de sensibilisation et d'information, les participants ont identifié les facteurs de risque et de vulnérabilité des enfants et se sont engagés à apporter leur contribution. « Nous avons bien compris votre message. Nous vous promettons de faire de la lutte contre le trafic des enfants notre cheval de bataille. Pour ce faire, nous allons tous faire des patrouilles pour signaler la présence des pirogues douteux sur le fleuve Cavally », s'est engagé l'un des planteurs à la frontière, Zagré Mahamadi, au nom de ses pairs.