Les vertus du pardon et la réconciliation ont été au menu de la séance de sensibilisation initiée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le jeudi 19 décembre 2013, à l'endroit des populations d'Yrozon, localité située à 522 km au nord-ouest d'Abidjan. Cette rencontre qui a eu lieu dans le cadre de la caravane d'échanges dénommée ONUCI Tour, a été organisée en collaboration avec les partenaires de la Mission, à savoir l'ONG Bonne Action et la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR).



Le dialogue est l'héritage des Ivoiriens et il doit se pratiquer dans la vérité, toute chose qui aboutira inéluctablement à la réconciliation, a pour sa part indiqué l'Imam Mamadou Doumbia de la CDVR locale. Cette commission existe « pour réconcilier les populations ivoiriennes. Vous devriez donc l'accepter pour favoriser la réconciliation qui débouchera sur la paix et le développement », a-t-il souligné.



L'occasion a été propice pour le représentant de la section Protection de l'Enfant de l'ONUCI, Clément Dago, d'encourager les populations à

dénoncer tout acte contraire aux droits humains. « Le viol sous tous ses aspects, l'excision qui engendre des problèmes de santé publiques devraient être bannis de vos habitudes et dénoncés par vos soins aux autorités locales », a-t-il conseillé. Les parents ont l'obligation de scolariser leurs enfants ; les détourner de cette voie serait hypothéquer leur avenir, a-t-il rappelé. « Veillons sur nos enfants, encadrons les pour leur éviter des désagréments durant leur croissance, ce qui concourra à leur rapide insertion plus tard dans le tissu économique », a conclu M. Dago.



Pierre Aby du bureau de l'Information publique à Duekoué, a, de son côté, exhorté les populations de contribuer à la bonne marche du village en ayant de la considération pour le chef qui a été à la tête. « Qu'il ait fait l'objet de votre choix ou non dans les urnes, dès lors qu'il est sorti victorieux du scrutin, il devient de facto votre chef, le chef de tous. Vous lui

», a indiqué M. Aby.



Quant à Jonas Siekpo de l'ONG ''Bonne Action'', il a encouragé les populations à la connaissance des us et coutumes des uns et des autres, qui semble selon lui, être un préalable à la réussite de la cohésion sociale. « Les jeunes doivent mettre à profit leur temps en s'adonnant aux études ou à l'apprentissage d'un métier pour leur avenir », }a- t-il aussi dit.



A l'issue des exposés, les préoccupations des habitants de Yrozon formulées à l'endroit des populations locales ont porté sur le fonctionnement de la CDVR, la libération des prisonniers politiques, les chasseurs traditionnels communément appelés Dozos, les droits de l'Homme et des enfants, la déclaration de naissance des enfants, le foncier rural, la réhabilitation des logements des instituteurs et des pompes hydrauliques villageoises.