La sortie de crise en Côte d’Ivoire requiert la contribution de toutes les composantes de la population, tous les secteurs d’activités et de différents acteurs dont les médias.

8 mai 2012

La sortie de crise en Côte d’Ivoire requiert la contribution de toutes les composantes de la population, tous les secteurs d’activités et de différents acteurs dont les médias.







La sortie de crise
en Côte d'Ivoire requiert la contribution de toutes les composantes de la
population, tous les secteurs d'activités et de différents acteurs dont les
médias. A l'occasion de la célébration le 3 mai de la Journée Mondiale de la
liberté de la Presse ONUCI HEBDO

propose le préambule de la déclaration  de Windhoek et les 15 premiers articles.





Adoptée le 3 mai  1991 à l'issue d'un séminaire pour le développement d'une
presse africaine indépendante organisé à Windhoek (Namibie), cette Déclaration
souligne l'importance d'une presse libre pour le développement et la
préservation de la démocratie ainsi que pour le développement économique. Deux
ans plus tard, l'Assemblée générale des Nations Unies a créé la Journée mondiale
de la liberté de la presse. Nous, les participants au Séminaire pour le
développement d'une presse africaine indépendante et pluraliste organisé à
Windhoek (Namibie), du 29 avril au 3 mai 1991, conjointement par l'Organisation
des Nations Unies et l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la
science et la culture,






Rappelant la Déclaration universelle des droits de l'homme,






Rappelant la résolution 59 (I) de l'Assemblée générale de l'Organisation
des Nations Unies, en date du 14 décembre 1946, où la liberté de l'information
est qualifiée de droit fondamental de l'homme, et sa résolution 45/76 A du 11
décembre 1990 sur l'information au service de l'humanité, Rappelant la
résolution 25 C/104 de la Conférence générale de l'UNESCO de 1989, qui met
l'accent sur la promotion « de la libre circulation des idées par le mot et
l'image » à travers les nations et au sein de chaque nation. Prenant note avec
appréciation des déclarations faites à l'ouverture du Séminaire par la
Secrétaire générale adjointe des Nations Unies à l'information et par le
Sous-Directeur général de l'UNESCO chargé de la communication, de l'information
et de l'informatique, Exprimant également leurs sincères remerciements à
l'Organisation des Nations Unies et à l'UNESCO d'avoir organisé le Séminaire
Exprimant également leurs sincères remerciements à tous les organes et
organismes intergouvernementaux, en particulier le Programme des Nations Unies
pour le développement (PNUD), qui ont collaboré avec l'ONU et l'UNESCO à
l'organisation du Séminaire, Exprimant leur gratitude au Gouvernement et au
peuple de la République de Namibie pour leur généreuse hospitalité qui a
favorisé le succès du Séminaire,






Déclarons ce qui suit:




1.                    


Conformément à
l'esprit de l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la
création, le maintien et le renforcement d'une presse indépendante, pluraliste
et libre sont indispensables au progrès et à la préservation de la démocratie
dans un pays, ainsi qu'au développement économique;




2.                    


Par presse
indépendante doit s'entendre une presse sur laquelle le pouvoir public n'exerce
ni emprise politique ou économique ni contrôle du matériel et des équipements
nécessaires à la production et à la diffusion de journaux, magazines et
périodiques;




3.                    


Par presse
pluraliste doit s'entendre la suppression des monopoles de tous genres et
l'existence du plus grand nombre possible de journaux, magazines et périodiques
reflétant l'éventail le plus large possible des points de vue de la communauté;




4.                    


L'évolution actuelle
d'un nombre croissant de pays africains vers la démocratie fondée sur le
multipartisme est hautement appréciée et crée un climat favorable à l'éclosion
d'une presse indépendante et pluraliste;




5.                    


Le mouvement qui se
dessine dans le monde entier vers plus de démocratie, de liberté d'information
et d'expression est une contribution fondamentale à la réalisation des
aspirations de l'humanité;




6.                    


Dans l'Afrique
d'aujourd'hui, en dépit des changements positifs intervenus dans certains pays,
journalistes et éditeurs sont encore en lutte, dans de nombreux pays, à la
répression -- assassinats, arrestations, détentions et censure -- et leur
activité est entravée par toutes sortes de pressions politiques et économiques:
restrictions à la fourniture du papier journal, autorisations préalables
limitant la liberté de publication, restrictions de la délivrance de visas
affectant la liberté de déplacement des journalistes, restriction du libre
échange des nouvelles et de l'information, limitation de la libre circulation
des journaux à l'intérieur et à l'extérieur des frontières nationales. Dans
certains pays, le parti unique a une emprise totale sur l'information;




7.                    


Au moins 17
journalistes et éditeurs sont actuellement détenus dans des prisons africaines
et 48 journalistes africains ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions
entre 1969 et 1990;




8.                    


L'Assemblée générale
de l'Organisation des Nations Unies devrait inscrire à l'ordre du jour de sa
prochaine session une question relative à la censure à l'effet de déclarer que
celle-ci constitue une violation grave des droits de l'homme, ressortissant de
la Commission des droits de l'homme;




9.                    


Il faudrait que les
Etats africains soient encouragés à assurer les garanties constitutionnelles
nécessaires à la liberté de la presse et à la liberté d'association;




10.                


Pour encourager et
consolider les changements positifs qui se produisent actuellement en Afrique et
pour prévenir les développements négatifs, la communauté internationale -- et
plus particulièrement les organisations internationales (gouvernementales et non
gouvernementales), les organismes.d'aide au développement et les associations
professionnelles -- devrait en priorité appuyer financièrement le développement
et la création de journaux, magazines et périodiques non gouvernementaux qui
reflètent la société dans son ensemble et les divers points de vue des
communautés qu'ils desservent;




11.                


Tout financement
devrait viser à encourager à la fois le pluralisme et l'indépendance. En
conséquence, ce financement ne devrait être accordé aux médias publics que
lorsque les autorités garantissent, sur le plan constitutionnel et dans les
fans, la liberté d'information et d'expression et l'indépendance de la presses;




12.                


Afin que les
libertés énumérées ci-dessus puissent être préservées, la création
d'associations professionnelles, de syndicate de journalistes, d'associations
d'éditeurs véritablement indépendants et représentatifs s'impose en priorité
dans tous les pays africains où ces organismes n'existent pas encore;




13.                


La législation
nationale des pays africains, concernant les médias et les relations
professionnelles, devrait être formulée de façon à garantir l'existence
d'associations représentatives comme celles qui sont mentionnées ci-dessus et
les conditions leur permettant de remplir leur importante mission, qui est de
défendre la liberté de la presses;




14.                


Les États africains
qui ont incarcéré des journalistes du fait de leur activité professionnelle
devraient, pour témoigner de leur bonne foi, les libérer sans tarder. Les
journalistes qui ont été obligés de quitter leur pays devraient être libres d'y
retourner et de reprendre leur activité professionnelle;




15.                


La coopération entre
éditeurs africains, d'une part, et entre éditeurs du Nord et du Sud (par le
biais de jumelages par exemple), d'autre part, devrait être encouragée et
soutenue;