Revue de presse internationale du 31 décembre 2009

31 déc 2009

Revue de presse internationale du 31 décembre 2009







8
millions FCFA de l'ONUCI pour rééquiper une radio communale en Côte d'Ivoire,
Panapress, 30 décembre 2010-



L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a rééquipé
la radio communale d'Agnibilékrou (270 km au nord-est d'Abidjan), Djuablin FM,
en matériels de pointe d'une valeur de 8 millions de FCFA, indique un communiqué
de la mission onusienne (...)




 




 
Blaise
Compaoré
:
1 capitaine, 4 fronts, L'Observateur paalga, 31 décembre 2009

Il doit renouveler son bail au palais de Kosyam fin 2010.

Il doit aussi, au cours de
cette année, mener à bon port les médiations dans lesquelles il est embarqué au
Togo, en Côte d'Ivoire et en Guinée-Conakry qui doivent également, en principe,
ré(élire) leur président au cours des douze prochains mois (...)
En
effet, notre docteur ès facilitation, embarqué qu'il est dans le long et
fastidieux processus de paix en Côte d'Ivoire, attend de voir, en 2010, ses
efforts aboutir à des résultats concrets. Mille fois reporté, le scrutin que
tous les Ivoiriens attendaient pour fin 2009 est toujours à l'état de simple
projet, malgré l'affichage, ces dernières semaines, des listes électorales.

L'espoir est donc toujours de mise alors que la question de
savoir si cette présidentielle aura bien lieu en 2010 comme le promettent tous
ses acteurs, est toujours en suspens. Mais, surtout, ce qui inquiète les
observateurs de la scène politique ivoirienne, c'est de savoir à quoi aboutira
le contentieux postélectoral, car de la réponse à cette interrogation dépendra
l'épilogue d'une crise qui n'a que trop duré (...)





« Elections 2010 Afrique »


: 2010 est assurément une année électorale en Afrique de l'Ouest, L'Observateur
paalga, 31 décembre 2009-

(...) 

En Côte d'Ivoire
,
la 6e session du Cadre permanent de concertation (CPC) tenue à Ouaga le 3
décembre dernier a donné la fourchette de fin février-début mars pour la
présidentielle. Si ce scrutin est ouvert avec tout de même un grand avantage
pour Laurent Gbagbo, les craintes proviennent des contentieux postélectoraux qui
ont déjà fait beaucoup de mal ailleurs et qui pourront réveiller les démons de
la haine dans ce pays qui n'en finit pas de se chercher depuis près d'une
dizaine d'années (...)
En
principe, début mars au plus tard les Ivoiriens pourront se rendre aux urnes
pour choisir leur président parmi les 14 candidats dont les dossiers ont été
validés par la Cour constitutionnelle. Dans cette fournée de prétendants, il y a
les poids lourds de la lagune Ebrié et ceux qui veulent marquer le coup pour
l'Histoire et alourdir leur CV politique. En l'espèce, le prochain locataire du
palais de Cocody se déterminera entre Gbagbo, ADO et Bédié (...) Pour certains,
Laurent Gbagbo (64 ans) ne peut pas perdre ce scrutin. Grand bateleur politique,
le leader frontiste a conquis sa légitimité en s'opposant à Houphouët, ce qui
lui a valu de goûter aux délices des geôles de la MACA, de connaître des
brimades et l'exil, et enfin d'acquérir une popularité que l'homme a su
entretenir.

Sous
le président-candidat affleurent toujours l'opposant pétri de gouaille, proche
des populations et le tribun hors pair. Il est le favori à ce scrutin ayant en
main l'appareil d'Etat, et un sondage récent le donne gagnant au second tour
face à Bédié.

Ses adversaires estiment que ce sondage n'a pas été objectif et
que les multiples reports de la présidentielle sont du fait de Gbagbo qui craint
une bérézina électorale.

Ce
qui fait sourire celui qui a déposé sa candidature le 16 octobre 2009 et qui
déclara devant une foule immense : « Je marche, je marche, et je marcherai
toujours ». (... ) Alassane Dramane Ouattara (67 ans) : depuis qu'il a quitté dans
les années 90, les bureaux aseptisés du FMI à Washington pour choir dans la
pétaudière de la politique, il a beaucoup appris. A la tête du RDR, il avait été
écarté de la présidentielle en 2000, car un parfum d'extraterritorialité lui
collait à la peau. Dix ans plus tard et après une guerre civile, une division du
pays, moult médiations et une crise sans précédent, ADO va enfin pouvoir montrer
ce qu'il vaut électoralement. A ce sujet, force est de reconnaître qu'il a
corrigé un défaut dont on l'affublait, celui d'être éloigné des réalités du
peuple. Aujourd'hui, c'est un ADO qui mène une campagne suivie qui fait qu'il va
même chasser sur les terres réputées fiefs imprenables de Gbagbo, réfutant les
thèses qui affirmaient que l'ex-PM d'Houphouët n'est populaire seulement qu'au
Nord.




-
Henri Konan Bédié (75 ans) est à la tête du PDCI, la formation du premier
président, le mieux implanté en Côte d'Ivoire. Un parti adossé au puissant
groupe Akan, et surtout une formation qui a eu à gérer la Côte d'Ivoire. Son
alliance avec ADO peut jouer sur les résultats du second tour. Encore faut-il
que la coalition houphouëtiste tienne pendant longtemps.




Mais si la
présidentielle ivoirienne est souhaitée, et par la Communauté internationale, et
par les Ivoiriens, il n'est pas exagéré de craindre le pire qui a un nom: les
contentieux postélectoraux.

Ils ont mis le Congo-Brazaville en 1997 à feu et à sang. Ce sont
ces contentieux qui font que le Kenya s'est inscrit de nos jours dans une
instabilité chronique. En 2005, ils ont causé 500 morts (1 000 selon
l'opposition) au Togo. Au Gabon, en août 2009, le pays a connu des moments
chauds consécutifs à l'élection de Bongo-fils. (...)La Côte d'Ivoire
post-présidentielle risque de ne pas échapper à ce pêché politique africain. Les
signes précurseurs se perçoivent déjà, avec cette polémique qui a cours autour
des listes électorales. On sait que fin octobre, la CEI n'avait pas trouvé de
solution aux 2 700 000 électeurs qui sont inconnus sur tous les fichiers
(nouveau et ancien bordereau des votants de 2000) (...)La tension est palpable de
part et d'autre lorsqu'on évoque la question du corps électoral, car chaque camp
sait que les fraudes ne se font plus par le bourrage des urnes. Ce procédé est
désuet et on triche maintenant de façon fine, notamment en amont par le
truchement du fichier électoral.

D'où cette
atmosphère de suspicion qui plane sur ce fichier électoral, chacun des candidats
estimant qu'on veut introduire des « non-Ivoiriens » ou des « fantômes » pour
voter. Certains politologues osent même des pronostics basés sur le vote
régionaliste pour ne pas dire « ethnique ». De ces postulats, on attribue 4
millions de votants (Akans) à Bédié, 3 (Sénoufos et Malinkés) à ADO et 500 000
(Bété et apparentés) à Gbagbo.

Pour
les fins connaisseurs de la politique ivoirienne, si Gbagbo perd l'élection (peu
probable) la tambouille pourrait reprendre. Si ADO gagne, il ne pourra pas
gouverner tranquillement, car de nombreux Ivoiriens notamment ceux du FPI et
même du PDCI lui mettront des peaux de banane sous les pieds. Bédié semble
trouver grâce aux yeux de ses compatriotes, mais son élection constituerait
aussi un recul, et le fumeux concept de l'ivoirité le suit comme un boulet de
prisonnier. Les contentieux postélectoraux constituent le gros nuage qui
pourrait s'amonceler sur la Côte d'Ivoire et il y a lieu d'y songer, en jouant
franc jeu et en étant fair-play après la proclamation des résultats.




Côte
d`Ivoire : "projet de décision" sur le désarmement des ex-rebelles, AFP, 30
décembre 2009-


L`ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN), dirigée par
le Premier ministre Guillaume Soro, a fait état mercredi d`un "projet de
décision" sur le désarmement de ses éléments, disposition essentielle de
l`accord de paix restée jusqu`à présent lettre morte. M. Soro a tenu mercredi à
Odienné (extrême nord-ouest) une réunion avec la haute hiérarchie des Forces
armées des Forces nouvelles (FAFN) et les "commandants de zones" ("com-zones")
qui contrôlent le nord du pays depuis le coup d`Etat manqué de l`ex-rébellion en
2002 contre le président Laurent Gbagbo (....). Les participants ont par ailleurs
salué "une avancée salutaire" après la signature le 16 novembre par le chef de
l`Etat de plusieurs décrets concernant les FN, notamment l`"harmonisation" avec
leurs promotionnaires loyalistes des grades de quelque 400 officiers et
sous-officiers de l`armée passés à la rébellion en 2002. Ces hommes porteront
leurs "grades harmonisés" à partir du vendredi 1er janvier, précise le texte.
"Toutefois, la réunion a recommandé au chef d`état-major des FAFN de préparer au
plus tôt les projets de décrets" concernant les questions pendantes. Le
communiqué ne mentionne que le non-rétablissement des soldes des 10 policiers
passés aux FN lors de la crise, mais l`un des principaux problèmes non résolus
concerne le sort des "com-zones", les hommes forts du nord censés partir à la
retraite à l`issue du processus de sortie de crise.