Revue de presse internationale du 22 septembre 2009
Table 
ronde sur la contribution de la presse et de la société civile à des élections 
apaisée en Côte d'Ivoire, Apanews, 21 septembre 2009- 
La Journée internationale des Nations Unies pour la paix célébrée lundi, a été 
marquée en Côte d'Ivoire par une table ronde sur la contribution de la société 
civile et de la presse à un environnement électorale apaisé (...). 
Au 
cours de cette activité, l'adjoint au représentant spécial de l'Opération des 
Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), Abou Moussa, a fait une présentation 
générale de l'appui de l'ONU au processus électoral en Côte d'Ivoire. « Les 
Nations Unies veillent sur la tenue et la réussite de ces élections en Côte 
d'Ivoire. Chacun d'entre nous est interpelé car il s'agit de réécrire l'espoir 
et l'espérance pour que la Côte d'Ivoire Chacun d'entre nous est 
interpelé car il s'agit de réécrire l'espoir et l'espérance pour que la Côte 
d'Ivoire se tourne définitivement vers son développement harmonieux » a-t-il 
souligné devant les panélistes. Le haut fonctionnaire onusien a rappelé que la 
résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies qui a créé la Journée 
internationale de la Paix appelle le monde entier à respecter un jour le cessez 
le feu, un jour sans violence. « Faisons donc une pause pour penser à nos morts, 
à tous ceux qui sont tombés sur le champ d'honneur au service de la paix » 
a-t-il lancé. La Journée internationale pour la Paix, célébrée chaque année le 
21 septembre, est un appel mondial pour un cessez-le-feu et pour la 
non-violence. Cette année, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, 
a fait appel aux gouvernements et aux citoyens du monde pour se concentrer sur 
le désarmement et la non-prolifération nucléaire.
La CEI 
appelle les Ivoiriens au calme, Panapress, 21 septembre 2009- 
La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire a appelé lundi les 
Ivoiriens au calme, soulignant que tout sera mis en œuvre pour organiser dans de 
meilleurs conditions les prochaines élections ivoiriennes, indique un communiqué 
de ladite institution
Arrestation d'un leader de parti politique en Lybie, Apanews, 20 septembre 2009- 
L'ancien secrétaire général de la fédération estudiantine et scolaire de Côte 
d'Ivoire (FESCI), Joseph Martial Ahipaud, par ailleurs président de l'Union pour 
le développement des libertés (UDL), a été arrêté durant le week-end à Tripoli, 
en Libye, alors qu'il se rendait en Europe dans le cadre des activités de son 
parti, a appris APA lundi auprès de sa formation politique.
The 
Guardian: From toxic waste to toxic assets, the same people always get, The 
Guardian, 21 September 2009- 
The Guardian: From toxic waste to toxic assets, the same people 
always get dumped on: Trafigura is just another case of global fly-tipping. It's 
all too easy for firms to protect profit and pass risk to the poor world  It was 
revolting, monstrous, inhumane - and scarcely different from what happens in 
Africa almost every day. The oil trading company Trafigura has just agreed to 
pay compensation to 31,000 people in Ivory Coast, 
after the Guardian and the BBC's Newsnight obtained emails sent by its traders 
(...) 
 
AFFAIRE 
TRAFIGURA: 
Les effets d'un accord mal négocié, Le Pays, 22 septembre 2009-
(...) En effet, les ennuis judiciaires de la multinationale sont loin d'être 
terminés car l'accord d'indemnisation ne concerne qu'environ un tiers des 108 
000 victimes. Au total, 31 000 personnes avaient engagé au niveau des tribunaux 
britanniques un procès devant se dérouler très prochainement. Pour la deuxième 
fois donc, Trafigura réussit à éviter le banc des accusés. En 2007, elle était 
parvenue à conclure un accord avec le gouvernement ivoirien. La société avait dû 
payer 100 milliards de F CFA en échange de l'abandon de toute poursuite en Côte 
d'Ivoire. Le récent accord montre que l'on pourrait aller de rebondissements en 
rebondissements dans cette affaire. Il faut compter avec l'apparition 
progressive de nouveaux acteurs dans le traitement du dossier. Cela, d'autant 
qu'il n'est pas certain que les clauses soient bien connues des victimes 
auxquelles l'on fait parfois signer n'importe quoi (...) Les victimes ont-elles 
été bien recensées ? Ont-elles été bien informées quant aux tenants et 
aboutissants des dossiers engagés auprès de la justice nationale ou 
internationale ? L'Etat qui agit au nom de la communauté, est parfois pris en 
étau entre les intérêts nationaux et ceux découlant des impératifs 
internationaux. Il arrive que dans cette atmosphère, le citoyen soit toujours le 
dindon de la farce. Des avocats internationaux rompus aux taches de sauvegarde 
des grandes corporations ayant vite raison de l'expertise nationale marquée par 
le manque patent de ressources. Des exemples existent qui ont pourtant montré 
que l'acharnement dans certains cas paie bien. En Afrique du Sud et au Nigeria, 
les procès engagés contre de grandes 
corporations ont été salutaires. Il appartient aux Etats africains de disposer 
d'instruments fiables là où il n'en existe pas. Face à ces nouvelles menaces qui 
profitent de la cupidité et de l'irresponsabilité des autres, quoi de plus 
urgent que de conjuguer les efforts au sein de structures régionales pour 
annihiler ces dangers (...) L'Etat ivoirien qui a encaissé des milliards, doit 
lui-même se trouver aujourd'hui dans l'embarras. A deux pas de l'élection 
présidentielle, le régime du président Gbagbo pourra difficilement demeurer 
sourd aux appels de détresse des victimes des déchets toxiques. Pendant combien 
de temps pourra-t-il garder les bras croisés devant leurs initiatives ? Wait and 
see.
Compaoré reçu comme un roi, Jeune afrique, 22 septembre 2009- 
Il n'y a pas si longtemps, les Burkinabè de Côte d'Ivoire rasaient les murs. Une 
seule consigne : 
garder profil bas. Aujourd'hui, leur président, le « Mossi » conspué et accusé 
de tous les malheurs de la Côte d'Ivoire, est
reçu avec les honneurs. Avec ce 
rapprochement, très médiatisé, les cartes de la géopolitique régionale sont 
redistribuées. À grand renfort d'images fortes et de symboles,
Laurent Gbagbo a préparé à son 
hôte une visite à la mesure de l'événement. Blaise Compaoré, drapé dans un kita 
royal, fait chef traditionnel baoulé à Yamoussoukro, ville dont il a désormais 
les « clés ». Blaise Compaoré, nommé « président d'honneur des chefs 
traditionnels de la région de Gagnoa », au cœur du pays bété. Blaise Compaoré à 
Mama, village natal de son hôte, pavoisé aux couleurs du Burkina. Blaise 
Compaoré applaudi à Abidjan par les députés, qui se pressent pour lui serrer la 
main. Nul n'est désormais censé ignorer le nouveau message : 
entre le Burkina et la Côte d'Ivoire, non seulement la hache de guerre est 
enterrée, mais jamais on ne s'est tant aimé. Le 17 septembre, à l'occasion des 
toasts précédant le dîner de gala, les deux chefs d'État ont rivalisé 
d'anecdotes prouvant la solidité de leur amitié. « Laurent » a raconté comment 
il avait rencontré « Blaise », qui l'a aidé, dans les années 1990, à payer la 
construction du mur qui entoure sa villa de la Riviera, à Abidjan, et à financer 
le Front populaire ivoirien (20 millions de F CFA, à l'époque où le parti de 
Gbagbo était encore clandestin). Blaise a révélé comment il avait, en son temps, 
tenté une médiation entre le président Houphouët-Boigny et son indomptable 
opposant. Bref, les deux hommes sont de vieux amis, et la rébellion, dont 
Abidjan a toujours affirmé qu'elle était le jouet de Compaoré, n'aurait 
finalement été qu'un affreux malentendu. Le président burkinabè a tout à gagner 
d'une relation apaisée. L'économie du Burkina dépend en grande partie de la 
bonne santé de son voisin et il doit, en outre, veiller au bien-être de la forte 
communauté burkinabè (près de 3 millions de personnes) qui vit en Côte d'Ivoire. 
Non seulement elle rapatrie de l'argent au pays, mais elle absorbe une partie de 
la main-d'œuvre qui, sans cela, se retrouverait au chômage. Surtout, depuis 
cette année, avec le
changement de la loi électorale 
qui autorise le vote des Burkinabè de l'étranger, elle constitue un vivier de 
voix non négligeable. Ce voyage aura aussi donné lieu à des avancées concrètes : 
la tenue d'un conseil des ministres conjoint et la mise en œuvre du traité 
d'amitié et de coopération signé en juillet 2008, avec des dispositions 
pratiques, comme l'entrée du Burkina dans le conseil d'administration du Port 
autonome d'Abidjan. De ce voyage, Gbagbo attend aussi des dividendes. D'abord, 
être en bons termes avec son homologue, médiateur dans la crise ivoirienne – ce 
qui constitue un avantage. Ensuite, peaufiner son image d'homme de paix et 
impressionner le voisinage. Alors qu'il était très isolé sur la scène 
diplomatique africaine, le voilà désormais à tu et à toi avec l'une des 
personnalités les plus influentes de la région.« C'est la naissance d'une 
confédération ivoiro-burkinabè qui ne dit pas son nom », analyse un militant du 
Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Une rencontre avec
Henri Konan Bédié, le président 
du PDCI, a eu lieu le 18 septembre.
Alassane Ouattara, lui, avait été 
reçu à dîner à l'hôtel Pullman, où logeait Compaoré. Au Rassemblement des 
républicains (RDR), on tente de minimiser le rapprochement avec Gbagbo. « Ce 
n'est qu'un show médiatique », nuance un cadre du parti de Ouattara. Et de 
conclure, la mine faussement réjouie : 
« Si ça peut aider le processus électoral, tant mieux... »
BLAISE 
COMPAORE CHEZ LAURENT GBAGBO,
AU-DELA DE LA COURTE-VUE, UNE VISION A LONG 
TERME ET DES RECONVERSIONS, San Finna, du 21 au 27 septembre 2009-
L'un  et l'autre président sont personnellement concernés par la 
sortie de guerre définitive, et Laurent Gbagbo n'a pas tort de dire qu'on ne 
sort pas d'une 
guerre comme on le ferait d'un dîner de gala. Oh qu'il dit vrai ! 
Il est définitivement plus facile de faire la guerre que la paix ;  il arrive 
même en conséquence que l'on soit obligé d'emprunter le chemin des écoliers pour 
en sortir. Et les deux chefs d'Etat, sachant que de l'issue de la sortie de 
cette guerre, dépendra par-dessus tout l'image qu'ils se construiront pour 
l'Histoire, feront ce qu'il faudra pour la reconquête d'une paix qui tienne la 
route. Pas étonnant alors qu'ils emploient  les grands moyens, ceux qui 
subliment leurs différences, leur opposition passée, des moyens qui dépassent 
les considérations électoralistes pour se donner pour horizon, l'avenir de leurs 
deux pays et celui de la sous région.
C'est le pari qu'ils semblent avoir fait 
en misant sur la construction,  avec pour locomotive leurs deux pays, d'une  
entreprise durable d'intégration sous régionale. C'est ce  qui explique cette 
visite (...)Ce qu'Houphouët Boigny et Maurice Yaméogo n'ont pas réussi, eux, ils 
entendent le réussir. Leurs deux devanciers ont rêvé d'une diplomatie commune, 
de la double nationalité..., sans pouvoir concrétiser ces éléments porteurs d'une 
intégration malgré la fraternité qui les accompagnera jusqu'aux portes de la 
mort. Mais qu'à cela ne tienne : Laurent Gbagbo et Blaise Compaoré reprennent le 
rêve à leur compte en resserrant les boulons d'une vieille amitié contrariée et 
en donnant des bases structurelles à leur projet d'intégration (...) L'enjeu 
collectif est tel qu'il impose d'en finir avec les vaines tentatives de réécrire 
abusivement l'Histoire en la faisant profiter exclusivement à tel ou tel ; 
l'enjeu est si grand qu'il faut rengainer les plumes de la haine, décrocher 
d'avec les diabolisations, les sanctifications qui ont fait tant de mal. Cet 
exemple des deux chefs d'Etat, dépassant leurs frontières subjectives, doit nous 
convaincre de bannir à jamais les rappels insidieux, rances (et méchamment 
réfractaires à la paix) pour adopter des discours, des professions de foi, des 
thématiques, porteurs de réussite collective parce que plus véridiques, plus 
apaisés et en définitive, plus responsables. Alors, au vestiaire les « Gbagbo 
boulanger, Blaise boucher, Simone la xénophobe», et au pinacle, tous ceux qui 
exaltent la solidarité, l'intégration !
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ONU Nations Unies Maintien de la paix
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