REVUE DE PRESSE DU JEUDI 4 DECEMBRE 2008

4 déc 2008

REVUE DE PRESSE DU JEUDI 4 DECEMBRE 2008

Processus de paix : Wodié demande le soutien de l'Onuci
Fraternité Matin –
« Le président du Parti ivoirien des travailleurs a plaidé auprès de l'Onuci pour la tenue de la concertation nationale en lieu et place du Cadre permanent de concertation. Conduite par le Pr Francis Wodié, la délégation du Pit composée, entre autres, des ministres Martin Bléou, Jacques Andoh et de Mme Zié Koné, s'est entretenue hier après-midi, durant 40 mn (15h05-15h45) avec Y. J Choï, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire. Cette visite qui intervient 4 jours après la conférence de presse organisée par la direction du Pit, a tourné autour des préoccupations liées à la sortie de crise. Face aux «inquiétudes» quant à la mise en œuvre effective et totale de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo), Francis Wodié, à sa sortie d'audience, a dit ceci : '' Nous sommes venus exposer notre vision, partager nos préoccupations et obtenir de l'Onuci un appui indéfectible à notre idée maîtresse. Celle de la concertation nationale, le consensus minimal''. Afin d'arriver à des élections apaisées, sans heurts et sans incidents. Et éviter ainsi le syndrome togolais, kenyan et zimbabwéen. "Vaut mieux prévenir que guérir'', a-t-il averti. C'est pourquoi, il dit ne pas comprendre la mise à l'écart de son parti du Cadre permanent de concertation (Cpc), censé résoudre certaines difficultés majeures rencontrées par l'Apo. Cadre, qu'il a qualifié d'ailleurs de «pis-aller». Le mieux, pour lui, serait une concertation nationale. Rejoignant Affi N'guessan, président du Fpi, Pr Francis Wodié a souligné que le désarmement, comme le stipulent les différents accords signés, doit être un préalable à l'organisation des élections. Dans l'optique d'un environnement sécurisé pour réussir ce pari. A ce sujet, il a expliqué que des incompréhensions et interprétations existent. Il est donc important, selon lui, de trouver ensemble, des solutions pour sortir définitivement de la crise. »

Élections générales : Le Japon offre 22 000 urnes
Fraternité Matin -
« A l'occasion de la fête nationale du pays, l'ambassadeur du Japon, SEM Okamura, a jeté un regard sur les relations ivoiro-niponnes. Travaillons ensemble. Parlons de la Côte d'Ivoire au-delà de la crise».(..). Pour le processus de paix, le Japon, toujours prêt à œuvrer avec la Côte d'Ivoire dans le sens de la sortie de crise, s'engage avec une contribution de 7 milliards 500 millions de Fcfa. Dont 3 milliards 800 millions sont destinés à l'organisation des élections, notamment la fourniture de 22 000 urnes et isoloirs «qui attendent toujours leur premier usage». Le Premier ministre Guillaume Soro a rassuré SEM. Okamura Yoshifumi quant à l'utilisation de ces urnes. Le japon a montré beaucoup de disponibilité à aider la Côte d'Ivoire à aller aux élections.»

Processus de paix/ Soro Guillaume : "La réalisation de l'Accord de Ouaga est un défi pour l'Afrique"
Fraternité Matin -
« La mise en œuvre de l'Accord politique de Ouaga préoccupe le Premier ministre qui a reçu, hier, à son cabinet, le Groupe africain des ambassadeurs. Le Premier ministre, Guillaume Soro, continue les échanges qu'il a engagés sur l'évolution de la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire. En effet, après tout le corps diplomatique accrédité en Côte d'Ivoire, ce fut le tour hier du Groupe africain des ambassadeurs de rencontrer le chef du gouvernement qui leur a lancé un appel solennel : « Je vous demande particulièrement d'aider la Côte d'Ivoire, les Ivoiriens à réaliser totalement la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouagadougou qui, au – delà de notre pays, est un défi pour toute l'Afrique. C'est un défi pour les Africains de montrer que nous sommes capables de régler nos problèmes, par nous-mêmes ». Au terme de cette rencontre, qui aura duré près de deux heures, le Premier ministre veut que l'on retienne que l'Accord politique de Ouaga évolue positivement. Aussi, invite-t-il « les Ivoiriens à y croire et surtout en la capacité des dirigeants à faire avancer les choses ». Guillaume Soro considère qu'il y a aujourd'hui, des avancées notables. De façon concrète, qu'elle sera la contribution du Groupe africain des ambassadeurs dans la réalisation de la mise en œuvre de l'Accord politique de Ouaga ? Au nom de ses pairs, l'ambassadeur du Burkina Faso, Emile Ilboudo, doyen du corps diplomatique africain accrédité en Côte d'Ivoire, a dit qu'ils sont, après la rencontre avec le Premier ministre, décidés à s'y investir davantage pour apporter le soutien nécessaire à la Côte d'Ivoire qui est un pays frère et ami à toute l'Afrique. Ils comptent sensibiliser leurs chefs d'Etat et communautés respectives pour qu'ensemble, ils participent positivement au processus de sortie de crise. Auparavant, le chef du gouvernement a reçu, en audience, l'ambassadeur de la République de Corée en Côte d'Ivoire, SEM. Park Yoon-June. Le processus électoral, selon le diplomate coréen, était au centre de leur entretien. Les deux personnalités ont aussi parlé de la coopération entre la Côte d'Ivoire et la Corée. L'hôte de Soro a dit que la Corée est prête à accompagner la Côte d'Ivoire dans son développement. Outre l'équipe médicale coréenne, présente en Côte d'Ivoire dans le cadre de la lutte contre l'ulcère de Buruli, le diplomate a dit qu'une étude de faisabilité est en cours pour la construction de trois centrales hydroélectriques sur le fleuve Sassandra. »

Situation socio-politique - Le PPS pour une révision de l'Accord de Ouagadougou
L'Intelligent d'Abidjan -
Le Parti pour le Progrès et le Socialisme (PPS) par la voix de son secrétaire général adjoint à l'administration, Coulibaly Abdramane, a animé le mercredi 3 décembre 2008 au siège de ce parti à Adjamé un point de presse. Sur le processus de paix, le secrétaire général adjoint à l'administration du PPS a, au nom du professeur Bamba Moriferé constaté que l'accord de Ouagadougou qui a suscité, à sa signature, de l'espoir chez les Ivoiriens, est loin de ramener une paix définitive en Côte d'Ivoire si un certain nombre de dispositions ne sont pas appliquées. Notamment la réunification et le redéploiement de l'administration sur l'ensemble du territoire, le désarmement des Forces belligérantes et le démantèlement des milices. Mais le PPS exige surtout la prise en compte dans l'Accord de Ouagadougou de l'amendement de la Constitution du 1er août 2000 en y extirpant tous les articles confligènes. Aussi, ce parti exige-t-il la formation d'un véritable gouvernement de transition devant permettre à la Côte d'Ivoire de sortir de l'auberge. « Il faut reconnaître que les accords de Ouagadougou méritent d'être revisités pour être approfondis et complétés pour faire l'objet d'un véritable consensus sur les problèmes de fond que le nouveau gouvernement de transition devra mettre en œuvre en vue d'aboutir à l'organisation des élections au plus tard le 30 juin 2009 », a recommandé le conférencier.[...] ».

Identification : 2 sites sur les 23 prévus ouverts à Daloa
Fraternité Matin -
« L'opération d'identification et d'enrôlement a timidement démarré, le mercredi 3 décembre à salle des fêtes de la mairie de la capitale du Haut-Sassandra .De fait, sur 58 sites prévus pour la commune de Daloa, 23 devaient ouvrir leurs portes, à l'occasion de ce lancement officiel. Finalement, ce sont 2 sites, à savoir la mairie centrale et l'EPP annexe du Cafop qui ont effectivement fonctionné. Les raisons invoquées pour expliquer cet état de fait ? Des problèmes techniques et l'insuffisance de moyens logistiques relevés par l'Institut national de la statistique (INS), l'un des partenaires de l'opération. Mais, selon M. N'Da Konan, Gervais, directeur régional de la dite structure, ces difficultés devraient être aplanies dans les jours à venir. «Nous avons fait des efforts pour réussir la phase de lancement. Après Daloa, suivront Vavoua et Issia à raison de deux valises pour chacun des départements. », a-t-il indiqué. »

Agnibilékrou : L'enrôlement a démarré
Fraternité Matin -
« Les opérations d'enrôlement et d'identification ont démarré vendredi dernier. En effet, les écoles primaires Agni Agni et Agni Résidentiel ont vu leurs locaux envahis par une foule enthousiaste venue se faire enrôler. Et les agents d'identification étaient tous présents munis de leurs équipements. On notait aussi la présence des représentants de partis politiques et du député du département venus constater... l'effectivité du démarrage. Cependant, les 4 autres sous-préfectures d'Agnibilékrou et quelques centres de collecte restaient encore fermés. Mais la garantie a été donnée qu'ils ouvriront très rapidement leurs portes au public. En attendant, la population peut à tout moment se faire enrôler, sauf lundi, jour de repos des agents.

Reconstitution des registres de l'état civil - 70 % des registres ont perdu leurs doubles à Bondoukou
Le Patriote –
« Après Daloa, Man, et Korhogo, c'est la ville de Bondoukou qui a reçu, hier, la mission de presse sur l'état des lieux de la reconstitution des registres de l'état civil. Dans la ville aux mille mosquées, la délégation s'est d'abord rendue à la mairie, où est basé le centre des inventaires, de traitement et saisie. Là, le travail des agents consiste à répertorier les registres d'actes de naissance, de mariage et de décès, en les étiquetant avant de les numériser dans des ordinateurs. A Bondoukou, la salle de traitement et saisie compte les agents de Bondoukou et également ceux de Bouna confrontés à des coupures intempestives de l'électricité dans leur localité. Après la visite des sites, les journalistes ont échangé avec le greffier Me Aristides N'Da, chargé de cette opération au niveau de la section du Tribunal de Première Instance de Bondoukou. De ces échanges, il ressort que si les 28.321 registres originaux existant dans les fichiers des états civils de la Mairie et de la sous-Préfecture, seuls 4.868 registres doubles sont récupérables au Tribunal de Bondoukou. « Comme dans plusieurs endroits en Côte d'Ivoire, cela est essentiellement dû à la mauvaise conservation de ces documents dans nos Tribunaux. A Bondoukou, la salle d'archivage ressemble plutôt à un entrepôt de papiers ordures », a ironisé le greffier Me N'Da. Après, la délégation de la presse s'est rendue chez le sous-Préfet, M. Vincent Zoué Sépan. Celui-ci confie que le taux de destruction des registres de naissance, sous-Préfecture et commune combinées, s'élève à environ 70%. C'est d'ailleurs ce qui a motivé le sous-Préfet Vincent Zoué à indiquer que la Commission de reconstitution qu'il dirige est fin prête pour son installation. « Nous appelons donc le gouvernement à lancer l'appel restreint, pour que les personnes dont les registres ont disparu viennent pour la reconstitution », a exhorté l'autorité sous-préfectorale de Bondoukou. »

Menaces sur le processus de paix/ : Sidiki Konaté (Forces nouvelles) "Affi prépare un coup contre Soro"
Fraternité Matin -
« Les Forces nouvelles ont réagi, hier, au discours et aux tournées d'information entreprises depuis le 28 novembre par le président du Fpi, Pascal Affi N'Guessan. Les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire (Fn) ne sont pas du tout contentes des déclarations du président du Front populaire ivoirien (Fpi), Pascal Affi N'Guessan, et des tournées de lobbying en direction des chancelleries. Démarches au cours desquelles il réclame «le désarmement complet des ex-combattants de l'ex-rébellion avant la tenue des élections»... Une conférence de presse a été animée, à cet effet, par le porte-parole du mouvement, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Sidiki Konaté, qui avait à ses côtés le directeur de la communication des Fn et conseiller spécial du Premier ministre Alain Lobognon. «Nous sommes venus vous prendre à témoin», a déclaré Sidiki Konaté qui dit ne pas comprendre la brusque «sortie de route de M. Affi N'Guessan contre l'Accord politique de Ouagadougou». Qui, pourtant, a permis au pays de retrouver la paix, consolidée par les actions du Premier ministre Guillaume Soro. Comme s'il oubliait, a-t-il noté, que le dialogue direct a été mené à la demande du Président de la République pour sortir de «l'impasse» après l'adoption de la résolution 1721. Un dialogue que son mouvement n'a pas demandé encore moins le poste de Premier ministre et les portefeuilles ministériels. N'étant pas le résultat d'«une capitulation», les FN ne vont jamais accepter que l'une des parties signataires de l'Apo les désarme de manière unilatérale parce qu'elles ne peuvent pas faire confiance à Affi. Pour le conférencier, le désarmement se fera non pas selon le schéma d'Affi, mais selon ce qui est prévu dans l'Accord politique de Ouagadougou. Et plus précisément, en suivant le plan conjoint des opérations élaboré par les deux armées (Fds-Ci/Fafn). Naturellement en fonction de la disponibilité des financements qui font défaut au point que les 80% des ex-combattants des Fn qui sollicitent des fonds pour leur réinsertion socio-économique sont obligés de patienter. Mieux, les questions militaires (grades, quotas), qui ont déjà trouvé solution, selon lui, seront officialisées en janvier 2009 à la signature du 4e accord complémentaire. Pour le porte-parole des Fn, si Affi N'Guessan considère que l'Accord de Ouaga a échoué, il doit être plus «responsable» pour demander à ses ministres de sortir du gouvernement. «Nous allons d'abord faire une requête auprès du Président» avant une quelconque décision du mouvement. Mais toujours est-il que le départ des ministres Fpi «sera un préalable» au fonctionnement normal du gouvernement. S'agissant des «menaces» qui planent sur la sécurité et la défense nationale, les Forces nouvelles ont décidé, a dit le conférencier, de prendre le peuple ivoirien et la communauté internationale à témoin pour ne pas qu'elle soit surprise demain. Sidiki a fait remarquer que les FN détiennent des «preuves» palpables de ce que «Affi N'Guessan et sa bande» préparent «un coup d'Etat contre l'exécutif» ivoirien et «un plan d'assassinat du secrétaire général et Premier ministre Guillaume Kigbafori Soro». Au nombre des preuves en sa possession, a-t-il dit, figure le regroupement, à Abidjan, de plusieurs personnes au nombre desquelles des ex-militaires des Forces armées des Forces nouvelles. Objectif recherché, mettre un terme au processus d'identification et d'élections. Une fois le forfait commis, Affi mettra alors l'acte sur le compte de la rivalité Soro / Ibrahima Coulibaly. Et de menacer le président du Fpi. «Affi doit être arrêté. On peut l'arrêter et il n'y aura rien. Le Président de la République est d'accord avec ce que nous disons. Il est au courant du contenu de cette conférence. Et il n'est pas exclu qu'on le fasse arrêter», a-t-il ajouté. Parce qu'il est à la tête d'une coalition qui veut la guerre et qui est opposé à ceux qui veulent la paix, au nombre desquels le Premier ministre et le Président de la République. Cependant, il a promis une riposte appropriée au cas où ce plan machiavélique était exécuté. A défaut, elles sont prêtes à se retirer dans leurs zones pour mieux organiser. En tout état de cause, Guillaume Soro ne se laissera pas «intimider» par qui que ce soit. Des actes qu'il a justifiés par le fait que, étant en disgrâce au sein de son parti depuis la signature de l'Accord de Linas-Marcoussis face à Mamadou Koulibaly, président de l'Assemblée nationale, il a décidé de durcir sa position pour avoir la faveur des militants. Le conférencier a même établi un lien entre la conférence de presse du président du Fpi et les soulèvements dans leurs zones puisqu'il est intervenu au lendemain de l'attaque de Séguéla. «Nous savons le coup d'Etat qu'il veut faire pour (re)devenir Premier ministre». Le conférencier s'est également inquiété de la répercussion des déclarations de l'ancien Premier ministre Affi au niveau des chancelleries et des bailleurs de fonds. Il a aussi exclu toute idée de dialogue avec lui, estimant que le seul interlocuteur des Forces nouvelles est le Chef de l'Etat. »

Conférence de presse des Forces Nouvelles - Sidiki Konaté (Porte-parole) : "Affi entretient des agitateurs, il faut l'arrêter"
Le Patriote –
« (...) Mercredi à Abidjan, le ministre Konaté Sidiki, Porte-parole, a expliqué à la presse que le Président du FPI est à la « tête d'une coalition anti-paix » pour « replonger la Côte d'Ivoire dans l'incertitude, la terreur et la guerre ! » Sans plaisanter, le ministre Konaté a révélé que celui-ci entend mettre à exécution dans les tous prochains jours un plan de déstabilisation visant notamment l'intégrité physique du Premier ministre Guillaume Soro. « La bande à Affi a choisi de croire que seule la guerre peut nous sortir de la crise, est-il persuadé. (...) il entretient des gens qui vont lancer une vague de violences contre le cortège du Premier ministre ». Pour lui, Affi N' Guessan est devenu « dangereux » pour le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo, la paix et le pays et donc qu'il faut le mettre aux arrêts : « En réalité, on devrait l'arrêter. Et, on peut l'arrêter. Et il n'y aura rien. Il n'est pas exclu qu'on le fasse arrêter ». Pour ceux qui soutiennent que Affi N'Guessan ne saurait tenir un tel discours, entreprendre des actions dans le dos du Chef de l'Etat, le ministre Konaté à été clair : « le Premier ministre Guillaume Soro et le Président Laurent Gbagbo travaillent bien, main dans la main, pour donner la paix définitive aux Ivoiriens ». D'ailleurs, il a déclaré que le Chef de l'Etat est informé de la teneur de la conférence de presse des Forces Nouvelles et que dès son retour au pays il recevra en mains propres les preuves afférentes. A l'occasion de cette audience aussi, le Porte-parole des Forces Nouvelles a indiqué qu'il sera demandé le « retrait » des ministres FPI du Gouvernement. « Nous allons demander au Premier ministre de les retirer du Gouvernement, a-t-il insisté. Bientôt, cela va être un préalable. Il faut être conséquent, on ne peut tenir un tel discours, attaquer le Premier ministre, dire que Ouaga a échoué et demeurer au Gouvernement ». Sur les motivations de Affi N'Guessan, le Porte-parole a affirmé qu'il s'agit de l'expression de ses « ambitions démesurées ». Il a expliqué que ce dernier n'a jamais accepté son départ de la Primature et entend tout mettre en œuvre pour y revenir. Selon le ministre Konaté, « Affi et sa bande » ont fait l'analyse que « Guillaume Soro est désormais coupé de sa base » et qu'on peut s'en séparer aisément. Une analyse que le numéro 3 des Forces Nouvelles juge présomptueuse car « les Forces Nouvelles sont et demeurent une force militaire et politique qui garde intacte son homogénéité ».Il a averti que ce qui a été fait avec les Premier ministres Diarra et Banny ne se fera pas avec Soro. « Si on pense avoir tendu un piège à Soro, qu'on se détrompe, a-t-il haussé le ton. On ne jettera pas Soro de la Primature. Qu'ils essaient et ils verront.». Pour le ministre Konaté, il doit être su que l'accord de Ouagadougou n'est guère un « accord de capitulation » pour son organisation. Au reste, il a affirmé que la Primature n'est pas une fin en soi pour eux ajoutant qu'ils y sont uniquement dans le but de faire la paix. « Si ce pour quoi nous sommes là n'est pas possible, a menacé Konaté Sidiki, nous prendrons nos responsabilités. A l'impossible nul n'est tenu ».

"Le désarmement aura lieu conformément à Ouaga »" Au fond, il estime que le Premier ministre et les Forces Nouvelles sont victimes « d'injustice » et de « mauvaise foi » car « les grands chantiers du programme de paix sont tous lancés dans un contexte de paix et de recherche permanent de consensus ». De son avis, tout ce remue-ménage vise aussi à faire barrage à l'identification des ivoiriens. « On n'a voulu créer la psychose de la fraude, a-t-il dénoncé. Mais au finish on se rend bien compte qu'il n'en ait rien ». Il a en outre ajouté que « selon les derniers chiffres l'on dénote plus de 1800.000 enrôlés à ce jour à Abidjan. Bouaké commune vient de franchir la barre des 45000 personnes enrôlées ». Pour lui, on crie au loup pour rien. Parce que, même le désarmement est en bonne marche « conformément à l'accord de Ouagadougou ». (...)
Ce quotidien publie également de larges extraits de « Ce que Konaté Sidiki a dit aux journalistes - A l'issue de la conférence de presse – (Cliquez sur le lien pour obtenir les extraits.)

Affi N'Guessan (Fpi) : "Je n'ai pas la culture de la violence politique"
Fraternité Matin -
« Si j'étais un putschiste, je serais dans la rébellion avec Soro Guillaume. On connaît les rebelles. Je n'ai pas la culture ni l'éducation des assassinats et de la violence politique». Telle est la réaction du président du Fpi Pascal Affi N'Guessan aux propos tenus par le porte-parole des Forces nouvelles et ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Sidiki Konaté. Celui-ci s'était livré à une attaque en règle, contre le président du parti du Chef de l'Etat, l'accusant même de vouloir attenter à la vie des deux signataires de l'Accord politique de Ouagadougou parce que se sentant marginalisé et sans influence. «Affi N'Guessan est, à ce jour, le chef d'un grand plan de déstabilisation de la Côte d'Ivoire dont le scénario macabre est annoncé pour bientôt, très bientôt. Un véritable plan d'assassinat du Premier ministre et de certains de ses collaborateurs pour détruire l'exécutif de l'Accord de Ouagadougou que sont le Chef de l'Etat et le Premier ministre. La vie et la sécurité du chef du gouvernement et même du Chef de l'Etat sont donc en danger», a déclaré le porte-parole des FN lors de sa conférence de presse à l'hôtel du Golf. S'agissant de la demande formulée par le conférencier de voir les ministres Fpi quitter le gouvernement, Affi N'Guessan a rappelé que «le gouvernement est celui du Président Laurent Gbagbo», seul habiliter à en faire ce qu'il veut. Et d'ajouter que «Ce sont eux (rebelles) qui doivent démissionner car ce n'est pas le gouvernement de la rébellion». Le président du Fpi entend s'étendre sur ce sujet, aujourd'hui, au terme de la séance de travail que la direction de son parti aura avec la Cei, à son siège. »

Affi N'Guessan répond à Konaté Sidiki: "Ce sont des inepties"
Le Patriote –
« C'est la réponse du berger à la bergère. Hier, aussitôt après la conférence de presse du porte-parole des Forces nouvelles, Konaté Sidiki, le président du FPI Pascal Affi N'Guessan a répliqué sur les ondes de RFI. Si tant est que les Forces nouvelles ont les preuves de ce qu'elles avancent, qu'ils en donnent les preuves. (...) Nous ne mangeons pas de ce pain. Nous ne ferons pas de coup d'Eta contre Soro» a martelé le mis en cause. Au demeurant, pour Pascal Affi N'Guessan, les accusations portées contre lui par les FN sont «farfelues». A la limite, ce sont des «inepties».

Les Ministres FPI dehors ! Konaté Sidiki déshabille Affi. L'assassinat de Soro programmé, des idiots veulent la guerre de 30 ans, Affi peut être arrêté à tout moment » annonce Nord Sud :

Notre Voie écrit : « Les rebelles délirent, ils refusent de désarmer, Affi a frappé là où ça fait mal, FPI-CEI, rencontre vérité ce matin. »

Le Quotidien indique : « La tension monte dans les parlements et agoras parce qu'ils estiment que les propos tenus hier par le porte parole des FN, le ministre Sidiki Konaté, constituent une déclaration de guerre. Les parlements et agoras ont décidé d'apporter la réponse aujourd'hui. Selon Jean Marie Konin, président de la fédération des parlements et agoras de Côte d'Ivoire, joint par la rédaction du journal, il s'agira d'organiser un grand meeting à partir de 13 h à la Sorbonne et un sit-in de protestation devant la primature. »

L'alerte rouge décrétée dans les casernes
L'inter –
« Aujourd'hui 28 novembre 2008, des bruits de bottes se font entendre dans la région de Man où 30 prisonniers se sont évadés de la prison civile, des mouvements de combattants sont signalés et des informations récurrentes font état d'un embrasement imminent dans la région », déclarait le vendredi 28 novembre dernier, le président du Fpi (au pouvoir), Pascal Affi Nguessan lors d'une conférence de presse. L'ex-Premier ministre ivoirien ne croyait pas si bien dire, puisqu'il est interpellé quelques jours plus tard par le ministre de l'Artisanat, porte-parole des Forces nouvelles, Sidiki Konaté, qui a annoncé lui, de son côté, sur la base dit-il de ''preuves palpables » des « jours sanglants » sur la Côte d'Ivoire. « Un coup d'Etat se prépare contre l'accord de paix de Ouaga et la stabilité en Côte d'Ivoire, par une coalition anti-paix, nostalgique du désordre et de la souffrance du peuple », a-t-il dit, révélant au passage que les Forces nouvelles vont instamment prendre langue avec le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo pour évoquer avec lui, la menace réelle qui pèse sur la sécurité de l'Exécutif du pays en cette fin d'année ». Y a-t-il réellement préparation d'un coup d'Etat en Côte d'Ivoire ? Et qui en sont les commanditaires et les auteurs ? Cette question, bon nombre d'observateurs de la scène politique ivoirienne se la posent, sans en avoir un début de réponse. Mais la menace de déstabilisation des institutions est très prise au sérieux par les autorités ivoiriennes, notamment les deux chefs d'état-majors, les généraux Mangou Philippe (FDS) et Bakayoko Soumaïla (FAFN). Ceux-ci surveillent de près leurs hommes et ne veulent point prendre le moindre risque. Aussi, le chef d'état-major des Forces de Défense et de Sécurité ivoirienne, accompagné des patrons de la gendarmerie et de la police nationale, s'est-il dépêché pour se rendre à Yamoussoukro le dimanche 30 novembre dernier en vue d'apaiser les éléments affectés au Centre de commandement intégré (CCI) en colère et qui se sont bruyamment manifestés. A Man, le Gal Bakayoko, chef d'état-major des FAFN, prenait aussi langue avec ses éléments du CCI pour les ramener à la raison. En vérité, ces chassés-croisés des généraux sur le terrain, répondent à un seul but. Désamorcer tout mécontentement des hommes en armes et ne pas leur donner le prétexte de rejoindre les mouvements subversifs, dit-on, très actifs sur le terrain selon les rapports confidentiels des renseignements généraux ivoiriens. « Cette fois-ci, nous avons pris toutes les dispositions nécessaires, car il faut en finir une fois pour toutes avec ces attaques répétées. C'est pourquoi nous laissons faire, nous voulons les prendre la main dans le sac. Quand ils déclencheront leur attaque, la réaction sera foudroyante. Nous les attendons de pied ferme. », nous a confié sous anonymat un officier du renseignement. Selon nos informations, l'état-major des FDS a arrêté un plan de quadrillage d'Abidjan et des points stratégiques de la capitale économique ivoirienne, encore le siège des institutions de la République. Depuis le 23 novembre dernier, l'armée ivoirienne, tout comme les FAFN, est en alerte maximum. Cette vigilance s'étalera jusqu'au 10 décembre prochain, voire jusqu'à la fin de l'année 2008 au dire de certains militaires que nous avons interrogés. Une chose est sûre, la Côte d'Ivoire qui est déjà fragilisée par huit années de gâchis avec plus d'une quinzaine d'accords qui ont connu des fortunes diverses, n'aspire qu'à une seule chose : la paix. »

Fpi/Soubré : Des secrétaires de section destituent Miaka
Fraternité Matin -
« Une crise secoue actuellement la fédération du Front populaire ivoirien. En effet, 53 secrétaires généraux de section sur les 72 que compte le département de Soubré ne reconnaissent plus Miaka Ouretto comme le directeur de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Ils confirment par la même occasion, Gogui Théophile dans ses fonctions de secrétaire général de ladite fédération. C'est ce qui ressort de la déclaration qu'ils ont faite hier, à la maison des jeunes de Soubré. Autre décision prise : désormais, la direction de campagne de ladite commune est, selon Doudou Séry Pierre, secrétaire général de la section Zozoro, «aux mains du député Tapé Olédji avec la nomination des sept nouveaux directeurs locaux de campagne». Qu'est-ce qui explique cette destitution ? Selon le porte-parole, «Miaka Ouretto refuse, malgré l'intervention de la direction du parti et des chefs traditionnels, d'aller à la paix dans le conflit qui l'oppose à Théophile Gogui». Il lui est aussi reproché de n'associer aucun secrétaire de section à ses activités. «Face à l'immobilisme dans les sections par la faute de Miaka Ouretto, et à l'approche des élections que nous ne voulons pas perdre dans le département, il nous est apparu nécessaire de le démettre avec son bureau pour remettre les activités sur le terrain», a expliqué l'orateur. Ce conflit, dira le porte-parole, «est la cause de l'échec de l'opération «Inondation» à Soubré et menace également l'enrôlement et même la campagne du candidat Laurent Gbagbo». Pour le fédéral intérimaire, Tina Zabouo, «cette destitution est illégale».