L'ONUCI et les associations de femmes s'accordent pour lutter contre les violences sexuelles

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22 avr 2008

L'ONUCI et les associations de femmes s'accordent pour lutter contre les violences sexuelles

Abidjan, le 19 avril 2008... L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a rencontré, jeudi 17 avril, à son siège à Sebroko, plusieurs associations et réseaux de femmes responsables de divers secteurs d'activités économiques et sociales ainsi que des agences du système des Nations unies telles que l'UNICEF, l'UNIFEM, le FNUAP et OCHA.

Cette rencontre visait à amener les associations et ONG féminines à proposer des stratégies de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles en Côte d'Ivoire. Elle a débouché sur la création par les femmes de quatre comités, chargés de proposer des initiatives qui s'inscriront dans un plan d'action autour de quatre principaux axes, à savoir la prise en charge, la formation, la lutte contre l'impunité, la sensibilisation et la prévention.

Des rencontres sont prévus, à partir du mardi 22 avril 2008, avec les comités, en vue d'élaborer le plan d'action, qui sera validé lors d'un atelier.

La réunion du 17 avril avait été convoquée par l'ONUCI suite aux cas de viol enrégistrés récemment à Bangolo et à des appels lancés par la société civile de Dimbokro pour la lutte contre les violences sexuelles, a noté la Directrice du Bureau de l'Information Publique, Margherita Amodeo. Elle a appelé les femmes à réagir à ces violations, tout en ajoutant que l'ONUCI est prête à soutenir les organisations qui veulent aider à lutter contre les violences faites aux femmes.

Aussi, a-t-elle donné un aperçu de ce que l'ONUCI, à travers ses divisions et unités chargées de l'information publique, des droits de l'homme, du genre et de l'état de droit ainsi que la police onusienne (UNPOL), pourrait faire avec les organisations de femmes dans ce domaine.

Pour exécuter ce projet, a-t-elle précisé, l'ONUCI compte s'appuyer sur le Ministère de la Justice et des Droits de l'Homme, celui de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales, ainsi que celui de l'Intérieur.

Pour sa part, le commissaire Campiche de l'UNPOL a indiqué qu'il faudra attirer l'attention des populations, tant des actions restent à mener.

M. Trah Siagbé, chargé du Genre à l'ONUCI, a, lui aussi, mis l'accent sur l'ampleur de la tâche qui attend les organisations féminines et leurs alliés dans la lutte contre les violences sexuelles en montrant les fondements socioculturels de tels abus.