REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 16 OCTOBRE 2012

16 Oct 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 16 OCTOBRE 2012

Côte d`Ivoire : 2 morts dans l`attaque de bases militaires par des hommes armés à Bonoua

Xinhua (16/10/2012) - Le ministre ivoirien en charge de la Défense Paul Koffi Koffi a indiqué lundi à Abidjan que l'attaque armée contre des positions des forces de sécurité à Bonoua (sud, 60 kms d'Abidjan) a fait deux morts parmi les assaillants. "Les assaillants ont essuyé une forte résistance de nos hommes et ils ont pris la fuite. Ils ont perdu deux éléments. Du côté des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), il n'y a pas eu de pertes en vie humaine", a déclaré le ministre sur les antennes de la télévision nationale.
Paul Koffi Koffi a par ailleurs fait état de la tenue dans la soirée d'une réunion d'urgence du Conseil national de sécurité sous la supervision du président ivoirien Alassane Ouattara. "Le président de la République a demandé le renforcement de tous les sites stratégiques du pays", a-t-il révélé.
Des inconnus armés ont attaqué dans la nuit de dimanche à lundi des bases militaires à Bonoua, et les affrontements se sont poursuivis dans la journée de lundi. L'attaque a été repoussée par les soldats ivoiriens qui ont reçu des renforts des troupes venues d'Abidjan. Des sites militaires à Abidjan et à l'intérieur du pays ont subi des attaques répétées de personnes non identifiées ces derniers mois, faisant une dizaine de soldats tués et plusieurs morts parmi les assaillants.

Côte d`Ivoire: limogeage d`un responsable militaire après l`attaque d`une centrale thermique

Xinhua (16/10/2012) - Les autorités ivoiriennes ont annoncé lundi à Abidjan le limogeage du chef des gendarmes de Yopougon (ouest d'Abidjan) en charge de la sécurisation de la centrale thermique d'Azito attaquée dans la nuit de dimanche à lundi par des hommes armés. Selon le ministre ivoirien en charge de la Défense Paul Koffi Koffi, le commandant de l'escadron de gendarmerie de Yopougon sera relevé de ses fonctions pour "manquement". "Deux civils, deux policiers, deux gendarmes et trois marins vêtus de nouvelles tenues militaires ont été arrêtés. Il y a eu infiltration parmi les forces de sécurité", a expliqué M. Koffi Koffi.
A en croire celui-ci, des mesures disciplinaires ont été prises à l'encontre de l'officier de gendarmerie qui a failli dans sa mission de sécurisation du site de la centrale thermique placé sous sa responsabilité sur le plan de la surveillance. La centrale thermique d'Azito constitue une source d'alimentation de la ville d'Abidjan en matière d'électricité.
Selon le ministre en charge de la Défense, les assaillants avaient voulu contraindre les agents de la centrale à couper les générateurs électriques sous la menace de leurs armes, ce qui allait plonger toute la capitale économique du pays dans l'obscurité. Une autre attaque armée s'est déroulée dans la même nuit à Bonoua (sud, 60 kms d'Abidjan) où des inconnus ont lancé un assaut sur les positions des positions des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), de la gendarmerie et de la police, avant d'être repoussés. [...]

Ghana - Côte d'Ivoire : Arrestation et inquiétude dans le camp des refugiés ivoiriens d'Ampain

koaci.com (15/10/2012) - Une opération spéciale conduite par des agents de la sécurité ghanéenne du Bureau National d'Investissement (BNI) a permis d'arrêter le weekend dernier dans le camp d'Ampain, ouest Ghana, des refugiés ivoiriens (43) soupçonnés d'être des ex-combattants. La situation a crée une inquiétude chez les réfugiés et certains désertent le camp. Parlant des personnes interpellées, Kenneth Dzirasah, le président de la Commission ghanéenne des refugiés a révélé que les personnes arrêtées sont considérées comme des ex-combattants qui se sont échappés du camp d'Eagle après qu'ils aient échappé à une tentative d'arrestation. Le nombre exact des personnes arrêtées n'est pas encore officiellement connu mais une source avance l'effectif d'une quarantaine.
De la première raison qui découle de ces arrestations, le président de la Commission ghanéenne des refugiés a révélé qu'il se pourrait que des ex-combattants en provenance d'autres pays se soient infiltrés dans des camps au Ghana. Etant donné le caractère civil du camp, le responsable a expliqué que cette opération de détection d'éléments étrangers surtout d'ex-combattants ira dans le propre intérêt des refugiés. En attendant de savoir un peu plus sur l'arrestation de ces ex-combattants, à Accra, lieu où ils ont été transférés pour interrogatoire, il est à noter que les suspects ont été arrêtés après que des informations ont fait état de ce qu'ils auraient à l'idée de provoquer des troubles dans leur pays de provenance, la Côte d'Ivoire.
Ces arrestations interviennent après le rejet le vendredi dernier par la diplomatie ghanéenne du rapport des experts indépendants de l'ONU, lequel a accusé le Ghana d'abriter les camps d'entrainement des pro-Gbagbo qui cherchent à déstabiliser le pouvoir en place à Abidjan, la capitale ivoirienne. Des témoins sur place dans le camp d'Ampain indiquent qu'il y règne une malaise et que certains refugiés désertent le camp. Ajouté à ce facteur, les conditions de vie dans le camp deviennent pénibles en raison de l'insuffisance de vivres.[...]

Le Ghana arrête des Ivoiriens

BBC Afrique (16/10/2012) - Le Ghana a arrêté 43 Ivoiriens soupçonnés d'être proches de l'ex-président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo. Ils se trouvaient dans un camp de réfugiés, Ampan Camp, situé près de Tarkoradi, sur la côte, non loin de la frontière. "Les forces de sécurité ont mené samedi une opération pour rétablir le caractère civil du camp.
Plusieurs Ivoiriens ont été arrêtés (...) plusieurs ex-combattants ont infiltré le camp", a déclaré le président de l'organisme chargé des réfugiés, le Ghana Refugee Board, Ken Dzirisah. Un responsable des services de sécurité a déclaré à l'AFP que 43 personnes avaient été arrêtées lors de cette opération, même si leur nombre n'a pas été confirmé officiellement. (...). Le gouvernement ivoirien soupçonne certains d'entre d'utiliser ce pays comme base arrière pour des attaques visant à déstabiliser l'actuel gouvernement ivoirien.
Selon les autorités ivoiriennes, des hommes armés provenant du Ghana ont lancé une attaque en septembre contre la ville frontalière de Noé et plusieurs d'entre eux se sont repliés au Ghana après cette opération. La Côte d'Ivoire a fermé durant une quinzaine de jours la frontière avec le Ghana après cette attaque. La Côte d'Ivoire a été la proie de nouvelles attaques armées ce week-end, dont l'une a visé pour la première fois une infrastructure sensible, une centrale thermique.

L'évacuation d'une rue tourne à l'émeute à Abobo

Connectionivoirienne.net (16/10/2012) - Des violences entre la police ivoirienne et des manifestants ont éclaté lundi dans le quartier d'Abobo à Abidjan où une opération d'évacuation était en cours. Des témoins font état de plusieurs blessés. Selon ces témoignages, plusieurs centaines de jeunes protestaient contre une opération visant à libérer les voies, occupées par des marchands ambulants, autour du grand marché de ce quartier très populaire, qui a été l'un des épicentres de la crise ivoirienne de 2010-2011. Plusieurs d'entre eux ont été blessés. « La police a réagi en les dispersant dans un premier temps à l'aide de gaz lacrymogènes. Les jeunes ont riposté en lançant des pierres aux policiers », a expliqué un témoin.
Découverte d'armes illégales
La police, appuyée par la gendarmerie et les soldats des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), a ensuite procédé à des tirs de sommation. Des manifestants ont répliqué en tirant à leur tour vers les forces de l'ordre, a raconté un autre témoin. « Les policiers ont reçu des tirs de gens qui étaient sur le lieu » à évacuer, a affirmé à l'AFP la ministre de la Salubrité urbaine, Anne-Désirée Ouloto, évoquant « une zone dangereuse ».

Côte d`Ivoire: les artistes initient une caravane pour promouvoir la réconciliation nationale

Xinhua (16/10/2012) - Les artistes ivoiriens ont pris l'initiative d'une caravane de sensibilisation dans les prochains jours à travers le pays pour promouvoir la paix et la réconciliation nationale, a appris Xinhua lundi auprès de la Commission dialogue, vérité, réconciliation (CDVR). Selon le représentant du ministère ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Mamadou Sylla, cette caravane comporte un volet social et un volet artistique. "Il s'agira d'échanger avec les populations sur la paix et la réconciliation, tout en apportant du réconfort spirituel et matériel. Il s'agira aussi de partager un moment de bonheur à travers des concerts de musique tout en sensibilisant les populations sur la nécessité de la réconciliation", a expliqué M. Sylla.
De l'avis du représentant de la présidence de la République Amadou Coulibaly, cette initiative des artistes de Côte d'Ivoire démontre l'engagement et la contribution de ceux-ci à souder le tissu social. "L'art est un important vecteur de cohésion et de réconciliation", a noté M. Coulibaly. Plusieurs artistes ivoiriens ont ainsi sonné la mobilisation pour sillonner les différentes régions du pays afin d'apporter des messages de paix et de réconciliation aux populations. [...]