L’ONUCI REMET UN LOT IMPORTANT D’EQUIPEMENT AU MINISTERE DE LA JUSTICE AU SERVICE DE LA LUTTE CONTRE L’IMPUNITE
Abidjan. le 25 mars 2013
– L'Opération des Nations Unies en Côte
d'Ivoire (ONUCI)
a remis officiellement, ce jour, à Abidjan, un lot important d'équipement
au Ministère de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés publiques.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre de deux projets à impact rapide de la
Mission (QIPs). Pour le Représentant spécial, Bert Koenders qui salue la
collaboration de la Mission avec le
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, des Droits de l'Homme et des Libertés
publiques,
Gnénéma Coulibaly, ces projets qui visent à renforcer les capacités des
autorités judicaires ivoiriennes dans leurs efforts de poursuite les auteurs
des violations commises durant la crise postélectorale sont « une «
contribution au service d'une justice équitable » Les deux projets ont été
préparés par la Division des Droits de l 'Homme de l'ONUCI.
Le premier prévoit un appui en équipement aux juridictions qui seront chargées
de juger les dossiers en lien avec la crise postélectorale.
Certaines enquêtes et informations judicaires entamées par la cellule
spéciale d'enquête sont en train d'être clôturées et le Ministère de la
justice prévoit qu'elles pourront être jugées dans le courant du première
semestre 2013.
Ces procès sont très importants car ils participent au processus de
justice transitionnelle, en particulier dan sa composante du droit à la
justice. Ce QIP va permettre de fournir de l'équipement à la Chambre
d'Accusation, au Parquet Générale et au siège de la Cour d'Appel d'Abidjan,
en vue de la tenue des assises afin d'améliorer l'efficacité de ces
juridictions à juger les affaires en lien avec la crise postélectorale.
Le deuxième QIP prévoit un appui en équipement à la Cellule Spéciale
d'Enquête pour les opérations d'exhumations
qui devraient démarrer prochainement. Ces opérations concernent les corps des
personnes décédées durant la crise qui ont été inhumés dans des fosses
communes ou tombes individuelles au sein des quartiers d'Abidjan ou des
villages de l'intérieur du pays. Cette opération est très importante tant
pour des motifs de salubrité publique que pour recueillir des preuves utiles
aux enquêtes de la CSE ; Elle devra aussi permettre d'essayer d'identifier les
personnes décédées en vue de restituer leurs corps aux familles et réparer
ainsi en partie le tort qu'elles ont subi. Cette opération a été planifiée par
le Ministère de la Justice en étroite collaboration avec les autres
ministères et institutions ivoiriennes compétents (Institut
médico-légal, Ministère de la santé,...) et avec l'appui de l'ONUCI et du
Comité international de la Croix Rouge (CICR).