REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 15 OCTOBRE 2012

15 Oct 2012

REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE DU 15 OCTOBRE 2012

Côte d'Ivoire : Un FRCI battu à mort par ses camaradeskoaci.com (13/10/2012) - Malgré les exhortations de la haute hiérarchie militaire, la guerre feutrée entre forces républicaines de Cote d'Ivoire (frci) n'est décidément pas prête de s'arrêter. Il ne se passe de jours sans qu'il n'y ait de victimes. Ainsi suite à des évènements survenus dans la nuit de vendredi à samedi, la police scientifique a encore fait le constat d'un élément FRCI retrouvé mort très tôt ce samedi matin en face de la cité universitaire d'Abobo actuellement camp de regroupement de plusieurs unités FRCI.
Sur place et en reconstituant les faits, la police scientifique a pu conclure que l'individu K.N. de la compagnie FARRA et malheureusement identifié sous ces initiales a d'abord été copieusement rossé à coups de cordelettes, puis meurtri par des objets contondants au niveau de l'abdomen avant de recevoir un énorme caillou sur tête. Ce qui expliquerait donc l'ouverture de la boite crânienne de l'individu retrouvé mort en face du camp près d'un caniveau.
Et selon les premiers témoignages recueillis sur place, K.N. fut embarqué de force dans cette même nuit du vendredi 12 octobre par ses camardes de la compagnie GI à bord d'un taxi wôro-wôrô non loin du camp de regroupement aux environs de 21heures pour une destination inconnue. De retour une demi-heure après, l'individu était laissé pour mort dans le camp.
Puis peu après, croyant pouvoir profiter de cette aubaine pour échapper aux griffes de ses ravisseurs K.N. avait fini par être rattrapé par ses collègues tous déterminés à terminer leur sale boulot. Alors à la fin et juste à la sortie du camp, on avait laissé le corps sans vie de K.N. près d'un caniveau. Aussitôt informé, la police militaire dépêchée sur les lieux très tôt ce matin a procédé aux interrogations des premiers témoins. Et pour l'heure personne n'a encore été interpellé dans ce début d'enquête mais, tout indique déjà l'implication des hommes de la compagnie GI.

La Côte d`Ivoire doit se donner le temps pour parvenir à la réconciliation

Xinhua (15/10/2012) - Le ministre ivoirien des Droits de l'homme Gnénéma Coulibaly a indiqué samedi à Yamoussoukro (centre) que la Côte d'Ivoire doit se donner le temps pour parvenir à la réconciliation nationale. Le ministre qui intervenait lors d'un entretien avec des journalistes a énoncé que la crise ivoirienne a une profondeur qui exige de cerner tous les contours. "Plus une crise est profonde, plus sa résolution demande du temps", a noté M. Coulibaly.
Pour celui-ci, la question identitaire a été l'une des causes de la crise en Côte d'Ivoire. "Au cours des assises de la Commission africaine des droits de l'homme, nous avons montré l'évolution qu'il y a eu sur la question, depuis un an", a-t-il déclaré. Gnénéma Coulibaly a par ailleurs souligné que les droits de l'homme et la lutte contre l'impunité constituent les deux fondements d'un Etat de droit. "Le président de la République a pris l'engagement de faire en sorte que la Côte d'Ivoire soit dans les normes vis-à-vis des organismes internationaux", a-t-il ajouté, faisant état de la volonté des autorités ivoiriennes de faire de la Côte d'Ivoire un Etat où les droits de l'homme constituent le socle de toutes les actions.
La protection des droits de l'homme et la réconciliation nationale constituent des défis majeurs à relever par les autorités et les populations après la crise post-électorale aigüe qui a secoué le pays, faisant au moins 3.000 morts et un million de déplacés.

Caravane de la paix des artistes dénoncent une ségrégation

Connectionivoirienne.net (15/10/2012) - Mauvais départ pour la Caravane de la paix et de la réconciliation. A peine le ton de cet événement culturel qui sillonnera la Côte d'Ivoire du 20 octobre au 3 novembre 2012, a-t-il été donné par la Commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr), que des sons discordants se font entendre au sein de la grande famille des artistes ivoiriens.
Le jeudi 11 octobre 20 octobre, des centaines d'artistes conduits par Noël Dourey, président du Conseil de gestion du Palais de la culture Bernard Binlin Dadié, se sont réunis à la salle de cinéma La Fontaine de Sococé, aux Deux-Plateaux pour crier leur colère et dénoncer certaines pratiques dont ils se disent victimes. Cette phréatique colère, ils l'ont justifiée d'entrée par la mauvaise distribution de l'aide consentie par l'Etat aux artistes. « Au sortir de la franche discussion, de ce jour, entre les différents membres de la famille artistique et culturelle, nous constatons une pratique tutélaire relevant de la discrimination, dans la mise en valeur des artistes », ont-ils fustigé, tout en prenant l'exemple de la Caravane nationale des artistes, au profit de la paix et de la réconciliation, où seuls trois artistes, notamment Alpha Blondy, Tiken Jah et le groupe Magic System, sur plusieurs centaines que compte le pays, ont été cooptés.
Fort du constat qui précède, ils ont demandé à l'autorité de tutelle de revenir sur la décision ''ségrégationniste'' de ne retenir que trois artistes pour cette caravane. « Au mieux, que la liste des participants soit ouverte au plus grand nombre d'artistes », ont-ils souhaité. Ils ont également mis au vitriol le flou artistique qui règne dans le processus de gestion des différents fonds alloués à la promotion et au développement artistique et culturel en Côte d'Ivoire. Sans occulter de condamner l'attitude ''méprisante'' à l'égard des artistes, dans les arcanes administratifs de leur autorité de tutelle.
Au chapitre donc des résolutions, ces artistes ont invité le ministère de la Culture à faire de sorte qu'il y ait une plus grande visibilité dans le processus de répartition et d'allocation des aides octroyées par l'Etat aux artistes de Côte d'Ivoire. Aussi ont-ils sollicité une plus grande transparence et un esprit d'équité dans la gestion des différents fonds alloués à la promotion et au développement culturel et artistique en Côte d'Ivoire. Ceci, selon eux, dans le souci de favoriser un meilleur esprit de confraternité au sein des artistes. [...]

Côte d'Ivoire: connexions islamistes présumées, une "mascarade" (parti de Gbagbo)

AFP (15/10/2012) - Le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a dénoncé dimanche une "mascarade" au profit du régime d'Alassane Ouattara, après qu'un rapport d'experts de l'ONU a évoqué des connexions entre des exilés pro-Gbagbo soupçonnés dans des attaques et des islamistes maliens. Selon ce rapport, une réunion s'est tenue entre un membre du camp Gbagbo et un représentant d'Ansar Dine à la frontière Mauritanie-Sénégal pour discuter d'une possible coopération en vue de déstabiliser la région. Ansar Dine est l'un des groupes islamistes armés alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui contrôlent le nord du Mali depuis six mois.
Dans un communiqué, le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de M. Gbagbo, exprime "son étonnement et son indignation face à cette mascarade politique organisée par une nébuleuse dont le but est de porter secours à un régime en mal de stratégies de gouvernance". Il demande à l'ONU de "cesser de se faire instrumentaliser sur la scène publique par le régime Ouattara" et l'invite à "ouvrir définitivement les yeux sur la mise en place en Côte d'Ivoire dune dictature féroce" marquée par "un Etat policier absolument répressif".
Dans leur rapport, les experts affirment que des exilés pro-Gbagbo ont également établi des contacts avec l'ex-junte malienne et pilotent depuis le Ghana des attaques meurtrières menées ces derniers mois en Côte d'Ivoire, ce qu'on fermement nié les intéressés. [...].

Côte d`Ivoire : les populations appelées au calme après les incidents du match contre le Sénégal

Xinhua (15/10/2012) - Le gouvernement ivoirien a lancé un appel au calme et à l'apaisement samedi soir après les incidents qui ont émaillé le match Côte d'Ivoire-Sénégal à Dakar dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe d'Afrique 2013. "Le gouvernement rassure les populations et leur demande de s'abstenir de toutes représailles à l'encontre des communautés sénégalaises visant en Côte d'Ivoire", a déclaré le ministre ivoirien en charge de la Défense Paul Koffi Koffi sur les antennes de la télévision publique.
A en croire celui-ci, les officiels, les joueurs et les supporters ivoiriens qui ont effectué le déplacement à Dakar pour le match se trouvent en sécurité. "Ils sont sécurisés et en lieu sûr", a-t-il insisté, exhortant les habitants des quartiers et villes ivoiriens à ne pas toucher aux Sénégalais. L'émissaire du gouvernement a assuré que les soldats et policiers ont quadrillé la ville d'Abidjan pour éviter tout débordement.
La Côte d'Ivoire et le Sénégal se sont affrontés samedi soir à Dakar pour le match retour comptant pour les éliminatoires de la Coupe d'Afrique de football, après un score de quatre buts à deux en faveur des Ivoiriens au match aller à Abidjan. [...]

Côte d'Ivoire : des hommes d'affaire chinois ambitionnent de créer 10 000 emplois pour la jeunesse ivoirienne

Xinhuanet (15/10/2012) - L'ancien ministre ivoirien de la Construction et de l'Environnement Vincent Lohouès Essoh a exprimé samedi à Abidjan l'ambition d'hommes d'affaires chinois de construire un centre agro-industrie à San Pedro, dans le sud-ouest du pays.
M. Lohouès Essoh qui s'entretenait avec la presse après qu'il eut accompagné une délégation d'investisseurs chinois chez le président de la République a indiqué que ces opérateurs chinois comptent investir 200 milliards de FCFA (environ 300 millions d'euros) pour la réalisation de ce projet qui pourra donner 10 000 emplois à la jeunesse. "Dans le cadre de ce projet, l'Etat ivoirien vient d'attribuer une superficie de 40 000 hectares pour l'exploitation d'hévéa et de palmier à huile", a-t-il révélé.
A en croire celui-ci, les hommes d'affaire chinois sont prêts à investir dans plusieurs secteurs d'activité. Les hommes d'affaires chinois, en mission de prospection économique en Côte d'Ivoire, répondent à l'appel du chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara. [...]